José Didier Tonato sur AskGouvBenin : "…le projet asphaltage est pour nous le projet qui va modifier fondamentalement notre environnement…"

Le ministre du cadre de vie et du développement durable, José Didier Tonato était le tout premier invité de l’émission AskGouvBenin du 15 Novembre 2018. À cette occasion, l’homme a fait part des différentes réformes en cours dans son département ministériel. Comme on pouvait s’en douter, le projet asphalte aura occupé une part majeure de son intervention. De long en large, le ministre José Didier Tonato a évoqué les raisons du choix du béton, la date officielle de démarrage du projet, le coût du projet au kilomètre et l’incidence de son entretien aux contribuables béninois. Nous vous proposons ici l’intégralité de son intervention. 
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L’asphaltage, Pourquoi l’option du béton ? La date du démarrage ? Préciser les coûts comparatifs au km ? Combien coûtera son entretien pour le contribuable ? La réalisation du projet avec l’implication des Chinois garantit-elle la qualité des œuvres ? En faisant le choix des Chinois, l’Etat n’a-t-il pas fait l’option de mettre la main d’œuvre locale au chômage ?
En fait les projets asphaltage ont commencé depuis. Je m’explique. Les entreprises ont trois mois dont un mois de mobilisation et deux mois d’étude. Si on ne remet pas le site aux entrepreneurs, ils ne peuvent pas faire leurs essais géotechniques. Si vous passez dans les rues de Cotonou, Natitingou et de Parakou, vous verrez déjà des banderoles rouges bordées de blanc qui montrent qu’on est en train d’identifier des réseaux à déplacer pour éviter que les tuyaux et autres de la SONEB, SBEE, Bénin Télécoms se retrouvent sous les chaussées. L’ensemble des travaux durera entre 12 et 18 mois. Toutes les avances sont payées à toutes les entreprises impliquées dans le projet. Je voudrais dire que l’asphaltage n’est pas que du béton. L’asphaltage vient du mot « asphalte » qu’on utilise pour la construction des pistes d’atterrissage. C’est aussi du béton bitumineux. Dans bitumineux, on a « bitume » qui signifie dans notre langage courant « goudron ». La spécificité du projet asphaltage c’est de façade à façade. Donc, il y a la chaussée, les trottoirs, les accotements, pour un entretien facile. C’est tout cela qui rentre dans le coût du km. Ce qui est différent du pavage simple qu’on faisait. Sur l’asphaltage, il y a un gros bonus. On peut citer le mobilier urbain, les banquettes, l’éclairage solaire (sur les 200 km soit plus de 11.000 lampadaires solaires à installer), les feux tricolores, les indications verticales, l’aménagement des espaces verts. Tout cela fait partie du coût dont on parle. Voilà pourquoi le projet asphaltage est pour nous le projet qui va modifier fondamentalement notre environnement, notre façon de vivre. A partir de ce moment, la gestion des déchets sera plus facile. Le curage des caniveaux sera plus facile car on aura moins de sable ce qui va diminuer considérablement le poids de nos déchets.
Vous savez, le projet assainissement fluvial de Cotonou est le projet qui va permettre de régler définitivement les problèmes d’inondation surtout à Cotonou. En ce qui concerne les coûts, ils sont très compétitifs. Parmi les entreprises choisies, il y a deux béninoises, une de la sous-région. Ce qu’il faut savoir est que c’est le Bénin qui a totalement la main sur le contrôle technique à travers trois bureaux d’études techniques de renom pétries d’expériences. Donc les Chinois dont vous parlez n’auront pas à faire ce qu’ils veulent. Ils vont se conformer aux cahiers de charge. Toutes les dispositions sont prises pour éviter des dérapages. Ce qu’il faut relever aussi, c’est que si on lançait l’ensemble du projet, les populations vont subir des contraintes liées aux travaux. C’est pour cette raison qu’on a choisi de travailler d’abord sur le tiers. Vous aurez aussi l’occasion de constater que le volet aménagement des déviations est bien traité pour éviter beaucoup de désagréments aux populations. Il faut rappeler que c’est un financement du budget national pour rester collé au vœu du Chef de l’Etat, qui a voulu donner un signal fort. Dans les autres phases, nous intégrons les volets Partenariat Public-Privé. Les études ont duré deux ans pour des résultats très sérieux. Cela aussi pour éviter les éléphants blancs dont nous sommes coutumiers dans notre pays. L’autre chose, on ne coupera pas les arbres. Nous veillerons au maintien des arbres pourquoi pas en ajouter conformément au cahier de charge du projet aménagement vert.
Libération du domaine public, à quoi ça sert ? Le plan prévu pour la place vide du marché Dantokpa, l’ancienne gare routière des véhicules allant à Porto-Novo ?
Les espaces libérés relèvent essentiellement du domaine public, notamment les trottoirs. Pour des raisons de sécurité, les trottoirs sont destinés aux piétons et non aux étalages. Le Bénin est le seul pays où malgré les aménagements, on continue d’avoir des étalages sur les trottoirs. Ce mauvais comportement se voit déjà au bord de la route des pêches où j’ai personnellement pu voir une vendeuse installer ses marchandises sur les trottoirs. C’est de l’insécurité routière. Le projet asphaltage vient justifier la libération du domaine public. Tous les Béninois savent aujourd’hui que si Cotonou doit faire une compétition avec les autres villes de la sous-région, il faut un minimum d’aménagement. On sait aussi que l’occupation du domaine public toujours soumis à une autorisation ne peut se faire que derrière le trottoir. Nous devons travailler à avoir les indices de l’urbanité chez nous. Vous avez vu que le gouvernement s’est battu pour introduire des taxis parce que Cotonou est l’une des rares villes au monde où vous n’avez pas de taxi pour circuler. Il faut rappeler que ce projet n’est pas venu pour concurrencer les moyens de déplacement existants, notamment les taxi motos (zémidjan).
La question de la gestion des déchets et des ordures
Cela me permet de dire un peu le fondement de notre action. Ce que nous souhaitons dans l’amélioration du cadre de vie, c’est un partenariat d’écocitoyenneté. C’est-à-dire que le citoyen participe activement à l’amélioration de son cadre de vie au lieu d’attendre l’Etat. Certes l’Etat jouera sa partition avec l’accompagnement du Procureur mais le citoyen doit être le premier gardien de sa façade propre pour un environnement sain. Donc nécessité de changement de comportement qui passe surtout par l’abonnement de chacun à un opérateur de pré collecte. Bien évidemment, l’Etat jouera sa partition par l’acquisition des matériels lourds et la construction des centres de regroupement et de transfert. On procèdera à la modernisation du réseau de pré collecte en les dotant des tricycles motorisés. L’Etat a décidé de mettre un spécialiste français expert en suivi électronique moins cher de gestion des déchets dans le grand Nokoué car la gestion des déchets souffre aussi du manque de contrôle-suivi-évaluation. Il faut noter qu’au 1er trimestre 2019, ce dispositif sera opérationnel. Les études ont montré qu’avec 2.000 à 3.000FCFA par ménage, le dispositif pourra être autofinancé si tout le monde s’abonne. D’où le partenariat d’écocitoyenneté et de bonne volonté. Aussi, la propreté améliorera la santé des populations et le tourisme car une ville sale ne peut attirer des étrangers.
Volet « Sachets plastiques et biodégradables »
Sur ce terrain, il faut y aller progressivement.  On aurait bien aimé interdire tout de suite parce que ce qu’on veut, il suffit de jeter un coup d’œil à l’arrière, dans l’histoire de notre pays pour comprendre qu’il y a trente (30) ans, il y a peut-être cinquante (50) ans, nos mamans allaient au marché avec des contenants durables, réutilisables indéfiniment : le bol, le panier, le sac du vannier, et un certain nombre de choses. On amenait sa bouteille pour aller acheter l’huile de palme. Aujourd’hui, on attache l’huile de palme dans du sachet plastique, avec le risque qu’il se troue rapidement.
Voilà, nous voulons, par étape, éliminer d’abord ce qui est nocif pour l’environnement, à savoir le sachet plastique non biodégradable, proposer des solutions alternatives et ensuite aller vers le changement de comportement dont nous rêvons. Il suffit de regarder dans les pays développés. On a le petit trolley pour aller faire les courses dans lequel on met tout, et ce n’est pas le sachet plastique. Aujourd’hui, nos sœurs, nos mamans vont les bras ballants au marché, et c’est inquiétant. Voilà pourquoi je suis tout à fait d’accord avec vous que oui, sur les sachets plastiques, vous avez dû observer que nous sommes en train d’accompagner un certain nombre d’importateurs, de producteurs (Il y en a même qui récupèrent les sachets plastiques et qui les transforment) pour qu’une alternative crédible et surtout suffisante en quantité soit disponible pour nos populations. C’est le plus important. Et pendant cette phase-là, nous accompagnons ça pédagogiquement avec de la sensibilisation, de la formation. La coercition viendra après. Pour vous dire quoi ? Que le plus important, ce n’est pas la coercition. Le plus important, c’est le changement de comportement, que les gens comprennent que c’est nocif pour nous, pour notre santé, et qu’il faut changer de comportement.
Donc, pas de coercition pour l’instant. Nous continuons la sensibilisation. Et nous accélérons la disponibilité du sachet biodégradable sur notre marché par l’importation, et la production. Et le ministère délivre déjà des agréments pour que cela se fasse. Le plus important, c’est d’avancer là-dessus.
Volet Érosion côtière et aménagement des berges
Le volet « Érosion côtière et aménagement des berges » est un volet important du PAG, notamment en ce qui concerne le renforcement de notre résilience vis-à-vis du changement climatique. L’érosion côtière existe, vous le savez très bien, par l’action des hommes, la construction des épis. Mais ce phénomène a été aggravé effectivement par les changements climatiques.
La question des roches est une question préoccupante. Vous serez peut-être surpris. Les roches qui sont venues de Norvège ont coûté 20% moins cher que les roches qui sont prélevées au Bénin. Mais ce n’est pas la raison fondamentale qui a justifié ce choix-là. C’est seulement une question de planning et de disponibilité des roches qui nous a amené à faire ce choix. La capacité de production de nos carrières (nous étions à peu près… Aujourd’hui, nous sommes à une capacité de production de mille tonnes de roches par jour ; et pourtant, nous avons agréé et ouvert une nouvelle carrière pour accélérer les choses, compte tenu du fait qu’ayant ouvert à Cotonou-Est, devant ouvrir bientôt à Avlékété, et attendant d’ouvrir l’année prochaine Grand-Popo, nous n’avons pas la capacité de faire face.
Pour prendre le cas d’Avlékété qui est en cause, si nous faisons le choix de prendre 1.200.000 tonnes, de roches du Bénin, il nous faut 5 ans pour construire les 4 km de digue d’Avlékété. Si nous faisons le choix de faire venir le tiers, parce que le chef de l’État n’a accepté que le tiers, ça veut dire qu’en prenant 800.000 tonnes au Bénin, nous avons perdu un peu d’argent sur le projet. Parce que les roches, qui sont venues de Norvège, nous ont coûté 65.000 FCFA la tonne alors que les tonnes venues du Bénin sont revenues entre 85.000 et 90.000 FCFA la tonne pour la même qualité. Avant d’aller en Norvège, nous avons exploré la sous-région, notamment le Togo par exemple où ça va nous revenir, à cause du transit par la route et du passage des frontières, encore un peu plus cher. Donc, l’option « Norvège » nous a permis de gagner un peu d’argent parce qu’un bateau amène 33.000 tonnes en même temps. Ensuite, nous avons réduit la durée de construction de la digue de cinq (05) à trois (03) ans. C’est ça que nous avons essayé de faire. Voilà pourquoi nous nous sommes sentis obligés d’aller en Norvège chercher une partie des roches. Mais sur les 800.000 tonnes que nous attendons des carrières du Bénin, aujourd’hui, nous avons à peu près 30% de défaillance. Donc, nous avons quelques difficultés. Et à un moment donné, le chef de l’État m’avait demandé de lancer un appel pour que les Béninois aillent investir dans le secteur. On en a besoin. On en aura encore besoin. Donc, c’est un appel que je profite pour lancer pour dire que l’acte que le Gouvernement a posé en allant chercher des roches en Norvège a été un acte bien pensé, bien réfléchi, et que si nous trouvons demain de meilleures possibilités, nous allons également les utiliser.
Le dossier « Grand-Popo » est totalement pris en charge parce que dans un premier temps, nous avons fait le diagnostic complet des 125 km de côte. Nous avons déterminé les 3 segments critiques. Le plus critique était Cotonou-Est, Akpakpa-Dodomè et consorts, on l’a attaqué immédiatement. Il est en finition à présent. Et on a même un bonus : on a purgé un terrain de dix hectares qui va servir à de la promotion immobilière. On est en train de créer un lac marin… Donc, ce n’est pas que de la protection côtière. Chaque projet sectoriel est rattaché au PAG globalement, parce que ça se tient, c’est un tout. Donc, Cotonou-Est est en cours de finition. Et nous avons complété non seulement le lac marin, mais également on a fait le remblai de la plage. On a fait du pompage.  Aujourd’hui, les gens sont surpris- je suis descendu la semaine dernière sur le terrain- les gens sont surpris de découvrir la plage à Cotonou-Est. Je vous invite à y faire un tour vous aussi. Vous verrez un peu ce que ça donne, l’environnement que c’est aujourd’hui, et le caractère inachevé de la phase 1 est totalement aujourd’hui traité. Mieux, la zone des 8 hectares d’Akpakpa-Dodomè qui était une grosse décharge de déchets a été totalement purgée, remblayée. Le sable a été également dragué du large, et aujourd’hui, dans ce remblai-là, avec les compléments d’augmentation de plage, nous avons dix hectares d’un terrain de première qualité au bord de la mer et au bord de la lagune pour faire de la promotion immobilière.
Donc, la 2e étape, c’est Avlékété. Nous allons lancer début décembre les travaux de construction de la digue immergée d’Avlékété. La barge de la société Jan de Nul arrive à Cotonou le 29 novembre, et on a besoin de cette période-là  de décembre à mars pour commencer la construction de la digue. Ensuite, on l’arrête, on s’approvisionne en roches, voilà pourquoi je parlais tout à l’heure de Norvège. Et en 3 ans, on aura construit la digue d’Avlékété qui est non seulement une digue pour protéger la côté, mais également une digue pour créer une façade de 4km de développement balnéaire à Avlékété. Nous aurons une plage qui sera également élargie comme ce qui vient d’être fait à Cotonou, et avec le Club Med installé. Le Club Med est actuellement en mission à Cotonou, et nous étions sur le terrain ensemble hier. Donc, ça va bon train.
Le 3e segment difficile, c’est depuis Hillacondji jusqu’à la Bouche du Roy. Donc, il prend tout le littoral de la commune de Grand-Popo, les 23 km. Ce dernier segment est totalement pris en charge dans le cadre du projet WACA. C’est un projet pour le développement de la résilience sur la côte de l’Afrique de l’Ouest (West African Coastal Areas Management Program).  J’étais la semaine dernière à Dakar pour signer également la plateforme avec les autres pays. L’intérêt de WACA, c’est de gérer tous les problèmes de protection côtière qui sont à la frontière, c’est de les gérer de façon concertée avec le pays voisin. Le Togo a fait de la protection côtière jusqu’à Aneho, c’est ça qui a aggravé un peu l’érosion côtière chez nous. Aujourd’hui, nous sommes ensemble pour régler tous les problèmes qu’il y a autour de ça. Donc, normalement, fin 2019 début 2020, la protection côtière aura également démarre sur Grand-Popo. Et on aura stabilisé vraiment pour longtemps nos 125 km de côte. Et on aura créé les conditions de développement du tourisme balnéaire.
Volet « Logements économiques et sociaux »
De façon globale, c’est tout le monde. C’est des logements économiques, donc destinés à la classe moyenne de notre pays, et la classe qui vient immédiatement en dessous. Et dans ce secteur, le Bénin a encore innové, et aujourd’hui, la Banque mondiale et la BOAD s’intéressent un peu au modèle. Avant, on demandait aux acquéreurs ou aux futurs acquéreurs d’apporter un dépôt initial de 20 à 30%. Et puis après, on construisait la maison, et puis ils payaient sur un certain nombre d’années. Le produit béninois n’a pas besoin d’apport initial. Donc, vous rentrez dans votre future propriété comme vous rentrez dans une maison en location. Tout ce que vous avez à payer, c’est le loyer. Si vous commencez à payer un loyer de 100.000, vous le payez pendant un certain temps, la durée, c’est 17 ans aujourd’hui, il y a plein de jeunes cadres et même des cadres relativement confirmés qui sont aujourd’hui en train de payer des loyers de 150.000, de 200.000, de 300.000 dans Cotonou et environs qui peuvent par exemple, avec cette opération-là, accéder à un périmètre de 12.000 unités  de logements individuels et collectifs sur Houèdo pour l’agglomération du Grand Nokoué. C’est fait pour les fonctionnaires du secteur public, du secteur privé. C’est fait pour les artisans, les commerçants, les gens qui sont indépendants économiquement, simplement parce que vous n’avez pas besoin de justifier d’un salaire pour accéder à ça. Le dispositif vous impose une assurance qui coûte 0,5% (ça n’existe nulle part au monde), 1% maximum qui garantit votre loyer. Ça veut dire que le jour où vous n’êtes pas capable de payer ce loyer-là, c’est l’assurance qui vous remplace et qui devient propriétaire de votre maison jusqu’à ce que vous vous mettiez en règle vis-à-vis de votre assurance.  Donc, ce projet-là est un projet très intéressant. Nous avons la BOAD qui est engagée déjà pour en financer 3.000, la BID qui s’engage pour en financer 2500, la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) du Bénin qui s’engage également pour 2500, et nous avons bouclé, nous sommes sur le point de lancer la viabilisation primaire de ce site-là. Le marché a été passé, l’entreprise est connue, et nous allons, dans les jours à venir, lancer la viabilisation. Tous les dossiers d’appel d’offres, concernant la construction des logements, sont à la BOAD pour l’avis de non-objection pour les 3.000. Et vous verrez qu’avant la fin de l’année, ces logements vont être lancés. C’est pour ça que la SiMAU a été créée, pour que l’État ne soit pas le seul gestionnaire de ce logement-là, parce que l’État a démontré par le passé qu’il ne sait pas bien gérer. Dans ce dispositif de la SIMON, l’État est actionnaire minoritaire. Nous avons 20 sociétés de banque et assurance, la BOAD est actionnaire, et nous avons un partenaire de référence qui est la société DUVAL qui est connue mondialement pour la gestion des parcs immobiliers. Voilà un peu le montage qui est fait. C’est une gestion privée, sécurisée, qui permet à tout le monde d’accéder aux logements sociaux et économiques, et qui garantit la qualité des produits qui vont être livrés.
Maintenant, quelqu’un demande qu’est-ce qu’on fait des anciens logements. Les anciens logements, nous avons fait un peu le diagnostic. Les vieux projets de logements sociaux de l’époque, de l’ère 1996-2001 ont été rétrocédés aux communes. Une partie des logements de l’Agence Foncière de l’Habitat (AFH) va faire l’objet d’un point avant d’être cédée dans le cadre de ventes aux enchères. Et tout ce qui est aujourd’hui déjà en accession à la propriété, en location-vente auprès des fonctionnaires béninois, va faire l’objet d’une gestion par un département de la SiMAU. Donc, rien n’est laissé sur le chemin pour ce qui concerne le dossier de logement.
Mais vous verrez, à Houèdo, c’est 12.000. Et il y en a dans tous les chefs-lieux de départements qui vont recevoir d’autres équipements comme les cités administratives, les stades…
Volet « Villes Durables »
Nous avons trois sites pour accueillir tous ceux qui vont être répartis sur les nouveaux marchés. Et sur les marchés urbains, on a déjà lancé l’appel d’offres sur une phase de 10. Dans un mois, nous lancerons la 2e phase. Et puis, il y aura la 3e phase. Donc, le projet des marchés urbains est vraiment également en droite ligne. Et les premiers appels d’offres vont rentrer normalement à la mi-décembre pour que les chantiers démarrent effectivement. Voilà un peu ce qu’il faut retenir en ce qui concerne les marchés.  Mais ce que je voudrais dire, c’est qu’il y a un commerce noble qui se déploie à Dantokpa, qui concerne les bijoux, qui concerne les cosmétiques, qui concerne le textile, avec tous les accessoires. Ce commerce-là, nous voulons le positionner dans une galerie commerciale d’un certain standing, dans un MALL et ça, c’est le projet type de partenariat public-privé. Ça va être placé effectivement en partie sur l’esplanade du stade Général Mathieu Kérékou. Le dossier est passé en Conseil. L’avis à manifestation va être lancé. Voilà un peu comment ces projets-là se tiennent tous de façon à ce qu’on ne déplace personne de Dantokpa si on ne connaît pas son lieu de chute. Tout est planifié pour que les choses se passent vraiment de façon claire.
Questions diverses.
Quelle est la place du volontariat des jeunes dans le maintien de la propreté de nos villes ?
Oui, je peux donner l’exemple des brigades qui nettoient nos plages depuis pratiquement 2 ans maintenant. L’ensemble des 1500 brigadiers qui ont nettoyé la plage ont été essentiellement constitués de jeunes. Et dans le dispositif de collecte que j’ai présenté également, la pré-collecte, avec des tricycles motorisés mis à disposition, va être gérée également par cette catégorie-là. Et je pense que le secteur BTP, contrairement à ce qu’on pense, les entreprises étrangères qui vont arriver, si nous ne nous préparons pas, nous ne serons pas en mesure de répondre à leurs besoins de sous-traitance. Ça, c’est clair. Les Béninois se plaignent aujourd’hui. Il ne faudrait pas que dans trois mois, dans six mois, ce soient des entreprises togolaises qui soient ici en train de faire de la sous-traitance. Il faut que nous soyons prêts pour intervenir également sur ce plan. Et je pense que les choses sont bien indiquées.
Où en sommes-nous avec le projet de construction des cités administratives ?
Ça n’a pas été une grosse thématique. Mais le contrat de la cité administrative d’Ahossou-Gbéta à Calavi est signé. Celui relatif aux 12 cités administratives contenant la préfecture et la direction départementale des douze chefs-lieux de départements est également signé. Donc, tous ces projets démarrent dans le premier trimestre de 2019. Mais pour la cité ministérielle, le Gouvernement a fait le choix d’un PPP, notamment la construction en BOT. Et si vous avez bien suivi les choses le mois dernier, le dossier est également passé en Conseil où nous avons obtenu l’autorisation de lancer le PPP ; et à l’heure où je vous parle, j’ai déjà 3 propositions fermes de financement pour la cité ministérielle. Mais comme nous faisons la démarche PPP, nous demanderons à ceux-là d’aller concourir.
L’un des projets emblématiques dans le secteur du Cadre semble avoir disparu. Il s’agit du projet du Camp Guézo.
Non, ce n’est pas un projet qui a disparu, mais chaque chose en son temps. Vous savez que nous avons lancé, sans tapages à cause de sa nature, la construction de la caserne militaire d’Allada. Tant qu’on n’aura pas fini la caserne, on n’abordera pas la question du Camp Guézo. Donc, on construit la caserne, on déplace le camp militaire, et on lance effectivement un programme de développement et de promotion immobilière sur l’espace du Camp Guézo. Ce n’est pas oublié. C’est bien prévu. On va essayer également de travailler là-dessus.
Avez-vous en projet la délocalisation des firmes de production qui polluent quotidiennement l’environnement de nos grandes villes ?
La question est tellement générique qu’il est difficile d’y apporter une réponse. Mais aujourd’hui, il faut savoir qu’aucune entreprise de production industrielle ne peut se développer sans une étude d’impact environnemental et social, donc sans un plan de gestion environnementale et sociale que l’Agence Béninoise pour l’Environnement (ABE) suit de près tous les jours, avec des prescriptions à respecter. Et donc, s’il y a une entreprise qui viole ou qui pollue l’environnement, nous lui appliquons la Loi-Cadre sur l’Environnement qui est adossée au principe de pollueur-payeur.

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