Bénin : "On ne fait pas une réforme pour y renoncer" dixit Séverin Maxime Quenum sur RFI

Par : Is-Deen O. TIDJAN (D.O.T) 
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Le Garde des Sceaux, le Ministre de la Justice et de la Législation Mr Séverin Maxime QUENUM était reçu tôt ce mercredi 13 mars 2019 dans « l’édition Afrique », de Radio France Internationale (RFI). À cette occasion, il lui a été permis d’exprimer la position du gouvernement béninois sur l’organisation des élections législatives du 28 avril prochain. De long en large, Me Séverin Maxime Quenum, a signifié que le gouvernement n’entend pas abandonné la mise en application des lois votées par le parlement. « On ne fait pas une réforme pour y renoncer », a-t-il fait savoir. Nous vous invitons à lire l’extrait de sa déclaration.

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« … L’Assemblée Nationale a voté une série de lois qui ont induit une réforme à la fois du système partisan et du code électoral. Il s’agit de lois qui mettent à la charge des partis politiques un certain nombre de formalités. Ceux qui ont pu faire les formalités iront aux élections. Nous avons des lois qui sont très claires et je crois plutôt que nous sommes là en présence d’un syndrome lacunaire. Les anciens partis se conforment aux dispositions de la nouvelle loi et un délai a été prévu pour cela. Alors, est ce qu’il s’agit d’un vieux mariage ou d’un nouveau mariage ? Moi je ne m’inscris pas dans ce registre là. S’il y a un certain nombre d’obligations qui découlent de la loi, il faut les remplir.
Je partage le constat du Président de la République qui a déclaré que les élections sans les partis politiques de l’opposition n’honorent pas le Bénin. Je crois que nous devons saluer l’initiative du Président de la République de demander à tous les partis de faire en sorte que tout le monde y soit. C’est à dire de prendre toutes les initiatives, législatives voir constitutionnelles. Donc la balle se trouve désormais dans le camp de ceux qui veulent aller effectivement aux législatives du 28 avril 2019. Il y a donc une voie de sortie de crise prônée par le Chef de l’État, mais je ne vois pas tous les autres saisir la balle au bond. Je suis Ministre en charge des relations avec les autres institutions et je n’ai pas encore vu de propositions concrètes ou un projet ou une proposition de loi quelconque destinée à trouver une solution.
C’est une incongruité de mon point de vue de parler de gel des reformes. Lorsqu’on fait une réforme, on doit aller de l’avant. On ne fait pas une réforme pour y renoncer. Ces réformes ont été votées par l’Assemblée nationale. Aujourd’hui je ne vois pas pourquoi il faut les remettre en cause parce qu’il aurait certains partis qui seraient en retard.
Ce dont il est question, c’est un retard, c’est une lenteur. À la limite, c’est de l’incurie. Repêcher des partis de l’opposition constitue une solution politique et la décision appartient aux politiques et à l’institution la plus politique qui est l’Assemblée nationale. Voilà donc pourquoi le Président de la République a souhaité que le Président de l’Assemblée nationale prenne le lead pour proposer assez rapidement une solution qui ne passe pas forcément par le gel des réformes.
C’est relatif de penser que l’image du Bénin est entachée. L’essentiel est qu’il ait une élection transparente. À partir de ce moment, si certains par leur propre lenteur, par leur propre négligence n’ont pas pu se présenter, je ne crois pas que ça entacherait le processus. Parce que, ce qu’il faut regarder, c’est le processus tel qu’il a été mené du début jusqu’à la fin et non pas ces petits ratés qui sont imputables à ceux-là mêmes. Si ces partis politiques choisissent de ne pas aller aux élections, à partir de ce moment ce sera un choix clair. Ce serait une première depuis 1990 mais un choix clair de ces partis de ne pas participer aux élections.
Est ce qu’il faut absolument que les partis politiques d’opposition présidés par les personnalités dont vous venez de citer les noms à savoir, Boni YAYI, Nicephore SOGLO et Sébastien AJAVON, aillent nécessairement aux élections pour que notre élection soit crédible ? Il n’y a pas exclusion de certains partis. Il y a de mon point de vue, une incapacité de certains partis à pouvoir candidater
La convocation du Président de l’Assemblée nationale fait suite à une dénonciation par un citoyen qui a porté plainte directement contre les dirigeants du PRD. Pas d’amalgame. Que le PRD ait été recalé, je comprends qu’il soit mécontent. Que le PRD reproche des choses à la CENA, cela ne regarde pas le gouvernement… »
Transcription : Roméo AKLOZO

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