Par : Is-Deen O. TIDJANI (D.O.T)
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Encore un cas de vol de deniers publics éventré. C’est un cas de faux en écriture publique et privée et usage de faux, de détournement de deniers publics, d’association de malfaiteurs, de corruption dans le secteur privé et d’escroquerie qui a été détecté par la Brigade Economique et financière.
De quoi s’agit-il exactement ?
Le gouvernement, dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants, et dans le cadre de la revalorisation de la fonction enseignante, a décidé, depuis 2016, de l’octroi des primes et indemnités d’heures supplémentaires aux enseignants du secondaire. Ces primes et indemnités sont virées annuellement avec d’autres primes sur les comptes bancaires des enseignants bénéficiaires.
Mais un fonctionnaire du ministère de l’enseignement secondaire a réussi à faire créer frauduleusement environ cent vingt (120) comptes bancaires parallèles dans une banque de la place à des enseignants non éligibles à ces primes et indemnités et ce, à leur insu. Lesdits comptes ont été créés avec de faux documents : faux actes de naissance, fausses cartes d’identité nationales, fausses attestations de résidence et fausses adresses.
Les retraits des fonds à la banque se font frauduleusement par des personnes qui, pour la circonstance, changent d’identité en passant pour enseignants et en se faisant établir, au préalable, de fausses cartes d’identité fabriquées dans des officines spécialement dédiées à la fabrication de faux actes administratifs.
L’enquête menée a conduit au démantèlement de cette bande de criminels par l’arrestation de dix-huit (18) personnes y compris les complices au niveau de la banque et du Ministère. Ces personnes ont été présentées au Procureur Spécial près la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme.
Il faut signaler que, dès l’ouverture de cette enquête, le cerveau de cette bande, cadre du Ministère des Enseignements Secondaire et Technique et de la Formation Professionnelle et gestionnaire de crédit, a nuitamment vidé son coffre-fort au bureau, prenant sur lui la somme de quatre-vingt-dix millions (90.000.000) de francs CFA dans le but d’organiser sa fuite à l’étranger. Mais il a été interpellé grâce à la vigilance des agents de la Police Judiciaire.
Ainsi, il apparaît que malgré la rigueur du gouvernement et sa détermination à préserver les finances publiques, des personnes mal intentionnées veulent toujours saboter ses efforts en mettant à mal les finances. Mais les services repressifs de l’Etat veillent au grain pour décourager ces criminels.