Par : Is-Deen O. TIDJANI (D.O.T)
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Il se murmure depuis quelques semaines que l’hôpital communal de Djougou doit se préparer à fermer définitivement ses portes et que son personnel sera redéployé vers d’autres services sanitaires d’autres localités du pays.
Cette décision qui serait en préparation au plus haut niveau déchaîne déjà les passions au sein des populations concernées, notamment celles de Djougou. Même si l’information n’est pas encore officielle, elle mobilise déjà les populations et suscite assez de remous dans la communauté djouguoise, qui crie urbi et orbi son désarroi.
Pour certains ressortissants de Djougou, en aucun cas, cette mesure ne saurait être acceptée. « On ne peut pas nous demander de refuser les soins du plus vieux (ancien, ndlr) hôpital de notre commune, qui nous réclame à peine 8 mille francs CFA pour des soins, et d’aller vers un hôpital qui nous réclame 28 mille pour des qualités de soins approximatives. » a déclaré un ancien pensionnaire du plus vieux et grand hôpital de Djougou. Il insiste que ce vieux hôpital communal, « au lieu d’être fermé doit plutôt être restructuré pour plus de performance. La majorité des cadres de Djougou sont nés dans cet hôpital. Nos mamans sont déjà habituées à cet hôpital. On ne peut pas nous enlever ce droit. C’est notre droit ».
Tout comme cet ancien pensionnaire de l’hôpital communal de Djougou, le vieux Wahab, un autre patient de l’hôpital de Djougou, s’est montré plus incisif. Pour ce dernier, « Il n’est pas question qu’on nous oriente vers un hôpital qui non seulement coûte cher, mais qui ne nous garanti pas l’assurance de retourner sain et sauf après avoir mis pied chez eux. Figurez-vous que la plus part des malades qui vont dans cet hôpital vers lequel ils veulent nous obliger désormais, se retournent souvent plus malades ou sont évacués à la dernière minute vers les hôpitaux de Natitingou où de Tanguieta, pour y mourrir en cours de route. Nous n’allons pas acceptés cette mascarade qu’ils sont en train de préparer contre nous. », a juré ce sexagénaire.
Pour les anciens pensionnaires de l’hôpital de Djougou, « Ceux qui mijotent ce malheureux plan contre les populations de Djougou doivent rapidement révoire leur copie et surtout oublier ce plan diabolique qui n’arrange pas la paisible population djouguoise, et dont il sont les seuls à en connaître les réelles motivations« .