Coronavirus : Dr Harry Viderot parle de l'impact du Covid-19 sur les ODD et propose

Par : Is-Deen O. TIDJANI (D.O.T)
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La planète entière est sérieusement infecté depuis la fin de l’année 2019 par un virus appelé Coronavirus. Dès lors, cette pandémie mondiale met à mal tous les plans de réponses et les stratégies mises en œuvre peinent encore à être les bonnes. À cet effet, Dr Harry VIDEROT, Consultant en Management des Entreprises et Organisations, nous parle de l’impact de cette pandémie sur les Objectifs de Développement Durable. Au cours d’un entretien à nous accordé, ce spécialiste des ODDs a aussi fait de pertinentes propositions que nous vous invitons à découvrir.
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Qui est Dr Harry VIDEROT ?
Béninois de nationalité, Mr VIDEROT Harry est Docteur en Sciences de gestion de l’Université d’Abomey-Calavi du Bénin et Praticien de l’Université de recherche des Nations-Unies en suisse en négociation commerciales/politiques internationales et des Objectifs de Développement Durable.
Actuellement Directeur de l’ONG « TALENT INCUBATOR », j’interviens en tant que consultant indépendant en Management des Entreprises et Organisations.
Qui dit Docteur fait forcément recours à un long palmarès professionnel. Qu’est ce qu’on retenir en ce qui concerne le vôtre ?
Harry VIDEROT a travaillé huit années durant au sein du groupe APMOLLER MAERSK. Une entreprise au sein duquel j’ai intervenu dans le domaine du management de la chaîne logistique et la gestion commerciale. J’ai été aussi pendant quelques annees, le Directeur de SUDLIFE Helthcare France au Bénin.
Concomitamment à cela, je cumule aussi des années de consultance de par le monde à travers les organisations, institutions et diverses entreprises privées et publics notamment en France, en Italie, en Suisse, en Afrique du nord, et bien sûr en Afrique de l’Ouest.
Je suis également Formateur pour l’accompagnement des entreprises privées dans les pays en développement BADEA ONU et un certifié du programme sur la maîtrise de l’information et de l’accès à la recherche mondiale sur l’agriculture ONU-AGORA. Dans le cadre de mes travaux de consultant et mes œuvres pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable, j’ai obtenu plusieurs distinctions auprès des organismes internationaux, africains et/ou sous-régionaux comme l’Organisation des Nations-Unies (ONU), l’Union Africaine (UA), l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et biens dautres.
Dr Harry VIDEROT intervient aussi en qualité de Professeur en Communication spécialiste des soft skills (Savoir comportementaux ou compétences humaines, ndlr) à l’Université Mohammed 1er du Maroc. Associé aux programmes de l’AUF (Agence Universitaire Francophone), je suis auteur de l’ouvrage « la Mesure de la satisfaction clientèle par la méthode scientifique » Éditions Universitaires Européennes, paru en 2017, et des articles sur « l’influence de la sensibilisation environnementale sur le comportement écologique des utilisateurs de sachets plastiques rôle modérateur du Locus de contrôle » avec le Professeur SOGBOSSI BOCCO Bertrand dans la revue scientifique RAG, janvier 2020.
Il n’est pas à occulter, mon article sur « l’influence de la Communication environnementale sur le comportement écologique des consommateurs : cas de la consommation de l’eau en sachet » présenté lors de la 1ere Edition de journée scientifique de l’économie béninoise. À cela s’ajoute plus d’une trentaine d’articles scientifiques publiés par les soins et qui ont d’ailleurs fait l’objet de relais dans plusieurs journaux et divers magazines.
Dr Harry VIDEROT milite aussi dans les clubs Services qui travaillent pour le bien-être des communautés. À ce titre, j’ai été successivement Past président de club Rotary Cotonou IFE au Bénin et président du comité national technique du Rotary pour l’exercice 2015_2016. J’occupe actuellement le poste de Directeur de l’ONG « TALENT INCUBATOR ».
En tant que spécialiste des Objectifs de Développement Durable, quel est selon vous, l’impact du Coronavirus (COVID-19) sur les ODD ?
Actuellement plus de 2 millions de cas sont testés positifs à travers le monde. Il s’avère donc important en tant que scientifique mais aussi praticien, de faire des propositions concrètes face à cette pandémie. Ainsi j’ai déjà écrit plusieurs articles sur le sujet dont : « LE PLAN SES COVID19 » (Plan Sanitaire Économique et Sociale pour COVID19, ndlr) dans lesquels nous avions fait des propositions de mesures essentielles à prendre afin de gérer efficacement l’impact du COVID-19 aussi bien sur le plan sanitaire, économique et sociale en République du Bénin.
Pour aller plus en détail sur l’impact du COVID-19 sur les Objectifs de Développement Durable, nous ferons le choix de certains objectifs clés que nous vous invitons à suivre.

Objectif 1 : Pas de pauvreté

Les mesures de protection sociale, doivent être prises par les pays pour venir en aide aux populations vulnérables sinon nous assisterons à la perte des acquis dus aux investissements ses dernières années dans l’humanitaire et le monde en sera très affecté. Les pays, surtout africains ou l’économie informelle est très développée seront face à une crise sans précèdent.

Objectif 2 : Faim « zéro »

Nous devons répondre aux besoins alimentaires et nutritionnels de personnes pauvres, marginalisées et affamées, privées le plus souvent de protections contre la pandémie ; Tout en intensifiant les programmes d’aide alimentaire.

Objectif 3 : Bonne santé et bien-être

« Nous devons attaquer le virus avec des tactiques agressives et ciblées, tester chaque cas suspect, isoler et prendre soin de chaque cas confirmé, rechercher et mettre en quarantaine tous les contacts étroits » ; tout en travaillant avec ses partenaires sur de vaccins potentiels.

Objectif 4 : Education de qualité

La fermeture des écoles et universités ayant été instaurée dans de nombreux pays pour faire face à ces fermetures et programmes bouleversés, dont lampleur et la rapidité représentent un défi sans précédent pour le secteur de l’éducation, il est essentiel de déployer des systèmes d’apprentissage à distance. Le suivi des jeunes livré à la déscolarisation doit être un souci permanent.

Objectif 5 : Egalité entre les sexes

À léchelle mondiale, les femmes représentent 70% des travailleurs du secteur de la santé et des services sociaux et sont donc particulièrement exposées aux risques de contamination. En Afrique, elle sont aussi majoritaires dans les métiers informels et, « la charge des responsabilités familiales, déjà disproportionnée en temps normal, continue de reposer sur elles » Phumzile Mlambo-Ngcuka. On se doit de renforcer la réponse coordonnée à la COVID-19 tout en privilégiant l’Egalité entre les sexes.

Objectif 6 : Eau propre et assainissement

L’ONU a rappelé que 4,2 milliards ; soit plus de la moitié de la population mondiale – sont privées de systèmes d’assainissement sûrs, au moment où le monde entier est sommé de se laver les mains pour lutter contre la pandémie. L’eau et le savon sont essentiels pour contenir la propagation du virus, ainsi que d’autres maladies infectieuses alors que les changements climatiques, affectent la disponibilité, la qualité et la quantité d’eau nécessaires aux besoins élémentaires. « Si nous ne prenons pas les mesures qu’il faut, la reprise pourrait emprunter une voie plus durable et plus inclusive. Mais si les politiques sont mal coordonnées, les inégalités déjà insoutenables risquent de s’enraciner et de s’aggraver encore ». António Guterres

Objectif 8 : Travail décent et croissance économique

Il existe une chance de sauver des millions d’emplois si les gouvernements agissent pour « assurer la continuité des opérations des entreprises, éviter les licenciements et protéger les travailleurs vulnérables ». Plaidons pour des aides aux revenus, des indemnités temporaires, des crédits d’impôts pour les travailleurs indépendants et un soutien financier aux entreprises.

Objectif 10 : Inégalités réduites

« Si les politiques sont mal coordonnées, les inégalités déjà insoutenables risquent de senraciner et de saggraver encore », il faut des programmes pour venir en aide aux personnes « ultra-vulnérables ». Les conséquences des fermetures de frontières pour les personnes fuyant les conflits. «Ces mesures ne devraient pas avoir pour effet de fermer les voies daccès aux régimes d’asile, ni de forcer des civils à retourner vers des situations de danger», nous pouvons palier à cela par les tests et le placement en quarantaine.

Objectif 13 : Lutte contre les changements climatiques

Pour vaincre la pandémie et sortir renforcés de cette crise, «nous avons un cadre d’action qui est le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et l’Accord de Paris sur les changements climatiques».

Objectif 16 : Paix, justice et institutions efficaces

Face à « l’ennemi commun » que constitue la COVID-19 il faut un «cessez-le-feu immédiat» dans les zones de conflit «partout et maintenant». C’est essentiel pour pouvoir établir des couloirs d’aide humanitaire, donner une chance à la diplomatie et pour ramener l’espoir dans certains des lieux les plus vulnérables au coronavirus.

Objectif 17 : Partenariats pour la réalisation des objectifs

À l’instar du Programme de développement durable à l’horizon 2030, le combat engagé contre le nouveau coronavirus nécessite qu’on agisse tous ensemble. Gouvernements, le secteur privé et la société civile, et ce, au niveau mondial, régional, national et local.
Après ces explications détaillées sur ces objectifs clés des ODD, que conseillez vous alors pour la suite ?
Il va s’en dire que la pandémie mondiale COVID-19 est une belle et bien réalité. Ainsi politiques, société civile, organisations diverses, pays pauvres et riches, sommes tous condamnés à jouer notre rôle comme prévu pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable Agenda 2030, Agenda 2063. Pour ce faire je voudrais sollenelement inviter :
– Les concitoyens aux respects des mesures de prévention et de réduction de la propagation du Coronavirus ;
– La société civile à l’adhésion des chaînes de solidarité comme j’ai proposé récemment afin de soutenir les mesures étatiques ;
– L’engagement des entreprises à s’impliquer de par leurs politiques RSE « La responsabilité sociale des entreprises, en anglais corporate social responsability (CSR) » : et les ONGs et Fondations à mieux jouer leurs rôles afin que les personnes vulnérables ne soient pas oubliées ;
– Les politiques à travailler avec toutes les parties prenantes que sont les scientifiques et praticiens, la société civile en générale pour une sortie de crise ;
– Les organisations et les gouvernements au niveau locale, nationale, régionale et internationale à collaborer ensemble pour des mesures sanitaires, mais aussi économiques et sociales comme proposé par Dr Harry VIDEROT.
– Spécialement à l’Afrique, de prendre conscience pour la remise en cause de son système sanitaire, mais aussi éducatif et surtout économique.
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