Genre : Angélique Kidjo démontre comment les femmes africaines ont résisté au Covid-19

Par : Is-Deen O. TIDJANI
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Panéliste comme plusieurs autres femmes d’Afrique, au webinaire organisé hier lundi 8 Mars 2021, par la Banque Mondiale et le Groupe AllAfrica Global Média à l’occasion de la célébration de la Journée Internationale de la Femme, l’artiste de renommée mondiale, Angélique Kidjo a démontré comment les femmes africaines se sont montrés très résilientes face au Covid-19. Dans son speech, elle a aussi plaidé que « …Tous les acteurs qui luttent contre l’émancipation de la femme africaine doivent commencer par le respect de la femme africaine en lui donnant la parole, en étant avec elle, la suivre et l’accompagner dans ses entreprises. C’est le seul moyen de faire face à des menaces comme le COVID-19 et de réduire leur impact sur les femmes. » Lire ici, un extrait de son intervention.

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« …J’ai créé ma fondation Batonga en 2007 parce que je me suis rendu compte que si on mettait les filles à l’école primaire sans leur permettre d’accéder au secondaire, on n’arriverait pas à réduire la mortalité infantile et maternelle ainsi que les mariages précoses.
Quand le COVID est arrivée, les clubs de jeunes filles qu’on a aidé à créer ont été les premières ambassadrices à lutter contre cette pandémie en produisant beaucoup plus de savons qu’elles ont vendu et distribué dans les villages environnants. Ces genres d’initiatives ont concerné plus de 60 clubs de filles qui ont également porté le message de sensibilisation sur le COVID mais aussi à fabriquer des maques et économiquement à continuer à être une source de revenu pour leurs familles et leurs communautés.
La COVID nous appris que si nos jeunes filles et femmes ont les moyens d’être indépendante financièrement et qu’on leur apprenne comment éviter les solutions.
On parle toujours des femmes africaines comme si elles n’ont que des besoins. Elles sont aussi des entrepreneures dans tous les secteurs. On oublie d’aller vers ces femmes pour investir en elles et leur permettre de créer des emplois, réduire la mortalité infantile. Les femmes sont au centre de l’égalité des genres, si on ne leur donne pas le pouvoir de décider de leur propre vie, on n’y arrivera pas.
Avec le COVID, les filles et les femmes se sont rendues compte que c’est par la solidarité qu’elles peuvent réussir. C’est en mettant leurs forces et leur résilience ensemble qu’elles vont tout faire.
Les solutions sont là. On parle beaucoup et on ne fait rien. Le COVID-19 nous apprend que le temps des paroles, c’est terminé, agissons ! Si on agit et en discutant avec les femmes en amont de leurs problèmes et des solutions qu’elles ont, on avancera beaucoup plus vite.
Et que les banques comprennent l’importance financière des femmes parce qu’elles créent des emplois. Il faut aussi leur apprendre d’autres métiers que de faire du commerce.
Tous les acteurs qui luttent contre l’émancipation de la femme africaine doivent commencer par le respect de la femme africaine en lui donnant la parole, en étant avec elle, la suivre et l’accompagner dans ses entreprises. C’est le seul moyen de faire face à des menaces comme le COVID-19 et de réduire leur impact sur les femmes. »

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