Médias : La FJPMB boucle 8 ans au service des journalistes et du professionnalisme dans le métier

Après huit ans de combat pour le professionnalisme et l’épanouissement des journalistes, la fédération des journalistes et professionnels des médias du Bénin (FJPMB) se révèle encore. À travers un entretien avec son président, celui-ci dévoile les ambitions futurs de cette fédération. Aurélien Aîssoun, président de la fédération des journalistes et professionnels des médias du Bénin (FJPMB) lance aussi un vibrant appel.
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Dites-nous comment est née la FJPMB ?
L’idée est partie à un moment où on s’est dit qu’en tant que jeunes, si on ne s’organise pas on allait tout rater. De fil à aiguille, on a commencé par se réunir. Mais on était né sous le nom de cercle d’échange et d’entraide des journalistes et professionnels des médias du Bénin. Au cours de notre parcours, ne voyant pas ce pourquoi nous nous sommes réunis, on a fait une démission collective et à part ceux qui n’en voulaient pas, nous avons créé la fédération. C’était pour participer à notre propre épanouissement en nous mettant ensemble en initiant certaines activités qui peuvent nous maintenir dans la profession et en travaillant pour une presse de qualité. C’est ce que nous nous sommes dits et depuis 2013, qui a impacté plus d’un.
Au début, c’était la fédération des jeunes professionnels des médias du Bénin qui a été mué en fédération des journalistes et professionnels des médias du Bénin tout en gardant le même sigle du fait que les actions que nous menons sur le terrain, ont inspiré plus d’un surtout les anciens qui ont vu que le mot jeune les embête. Nous avions donc fait l’ouverture en changeant jeunes par journalistes d’où le maintien du sigle.
Créer une association en dehors des autres existant comment cela s’est passé ?
Les instances notamment UPMB et CNPA existaient mais ce qui nous a plus motiver, c’est la conviction et le leadership. Si soi-même on n’est pas convaincu et engagé, on ne peut rien. Comme anecdote lorsqu’on consultait les ainés avant la création, un des membres d’une faîtière nous a dit « ne faites pas, abandonnez » sinon vous aurez beaucoup de problèmes et je sais comment nous sommes nés malgré cela. La veille où tout était prêt, on voulait coûte que coûte nous en empêcher et on a dû chercher une autre salle et à quelques heures encore on a déboursé pour louer une nouvelle salle avant de faire l’AG. Étant un homme de conviction et intrépide, quand je m’engage à faire quelque chose, je me donne les moyens et je n’aime pas les choses faciles. Comme on le dit « A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ». C’est vrai ce n’est pas facile puisque sur le terrain, il y a des associations qui sont créées avant nous, après nous et aujourd’hui n’existent plus. Ce n’est pas un secret, c’est la conviction et l’engagement dans la solidarité.
A l’actif de la fédération, on retient quoi depuis 2013 ?
…Je n’aime pas parler de moi-même. Cette question revient à d’autres, qui ont été touchés par l’ampleur de nos actions et ont finis par adhérer à la fédération. Mais nous avons des objectifs à atteindre et c’est dans cette vision qu’on était tous et nous agissons. J’ai évoqué la solidarité et quand on est en association on n’a pas les mêmes problèmes. Notre premiers souci, c’était la professionnalisation dont la plupart ont fait des écoles de formation professionnelle. Et en notre sein, il y a cela qui a été corrigé. Vous ne trouverez pas dans la fédération, des gens qui débarquent sur le terrain. En ce qui concerne notre propre vie nous avons par exemple la solidarité épargne pour permettre même si c’est un moyen de déplacement d’en acquérir à raison de 50 mille francs par mois. Si quelqu’un prend 500 mille francs, il peut ne serait-ce acheté un lopin de terre quelque part parce que la vie du journaliste est de plus en plus précaire et durant ces derniers quinquennat, cela n’a pas été facile. Pour célébrer les anniversaires dans le temps c’est la fédération qui prenait cela en charge.
Aviez-vous atteint vos objectifs ?
La gestion humaine n’est pas parfaite et si vous ne vous engagez pas, vous ne pouvez pas atteindre vos objectifs. Néanmoins, je dirai plus ou moins nous avons atteint nos objectifs. Si aujourd’hui, on dit la cité de la presse, c’est initiée par la fédération c’est à notre actif ou que l’UPMB et le CNPA s’allient à la fédération pour mener la guerre c’est déjà une avancée. C’est dans cette perspective que nous sommes. Je prends la fédération comme une école d’intégration et tu quittes la fédération pour aller à l’UPMB, à l’ODEM ou le CNPA et pourquoi ne pas diriger l’instance de régulation qu’est la HAAC. Si la ligne est bien tracée et on dira si la fédération soutient un candidat, il va à la HAAC. C’est des ambitions que nous engageons et je sais que tôt ou tard nous y parviendrons.
Quel sera le menu de la célébration des Huit ans ?
Cette année sera un peu spéciale. Depuis huit ans, c’est la première fois que nous ne dévoilons pas avant les hostilités, le programme. Je n’ai pas encore repris les choses en main après un problème de santé. J’ai laissé faire et il faudrait que ceux-là qui sont autour de moi soient testés pour voir. En les évaluant par rapport à la gouvernance, à l’initiative, est-ce que je peux leur faire confiance parce que je ne suis pas là Ad vitam Eternam.
Quid de l’Adhésion à la fédération ?
Vous envoyez une demande adressée au président et ce n’est validé qu’en assemblée générale. Une fois validée, vous passez par la trésorerie qui va vous accueillir et de la trésorerie le secrétaire général certifieront que tout est au point. Toutefois nous ne faisons pas une adhésion de masse pour ne pouvoir pas gérer plus tard. Nous passons par filtrage. Nous sommes partir d’une quinzaine et aujourd’hui nous sommes environ une quarantaine. Il faut être professionnel et respecter l’éthique. On ne prend pas les rabougris chez nous.
Un appel ou remerciement ?
Je ne pourrai pas citer de façon exhaustive. Je réitère notre gratitude à notre marraine Madame Eléonore Ladékan, au directeur de la communication de la présidence, Wilfried Léandre Houngbédji qui depuis lors ne nous ont jamais lâché. Je n’oublie pas le conseiller Franck Kpotchémé, le parrain honoraire Marie Richard Magnidé, le doyen Charles Toko. Je n’oublie pas le professeur Judith Glidja et ceux qui sont dans l’ombre notamment Oscar Kékéréké qui est un soutien de taille.
Nous portons dans notre cœur deux personnes qui ne sont plus dès notre aujourd’hui, feu Sosthène Roland Nani, et feu Martin Houngbo.

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