Bénin/Médias : Wilfried Léandre Houngbédji invite les associations faîtières à saisir la balle du Chef de l'État au bond

Par : Is-Deen O. TIDJANI
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À la faveur des échanges hebdomadaires qu’organisent les professionnels des médias sous la bannière du presse Club « Café Médias Plus », Monsieur Wilfried Léandre Houngbédji, Secrétaire Général Adjoint du Gouvernement, Porte-parole du Gouvernement, est intervenu ce vendredi 28 Mai 2021.
À cette occasion, il lui été donné l’opportunité de réexpliquer à l’opinion publique nationale et internationale, mais surtout aux acteurs des médias, les intentions réels du Chef de l’État qui n’a plus donné corps au portefeuille du ministère de la Communication lors de la formation du premier gouvernement de son second mandat.
Selon le SGAGPPG, cette démarche du Chef de l’État est avant tout, une bonne perche tendue aux professionnels des médias du Bénin.
Wilfried Léandre Houngbédji estime que c’est une très belle occasion que devront rapidement saisir les acteurs des médias pour reprendre le lead et surtout s’affirmer véritablement. Lire ici, les propos du Secrétaire général adjoint du Gouvernement, Porte-parole du Gouvernement Wilfried Léandre Houngbédji, transcris par notre confrère.

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« …Je crois qu’après les explications que le Chef de l’État lui-même a données le mardi dernier au soir sur la télé que vous avez citée ; après ce que j’ai entendu de vos deux intervenants, il n’y a plus lieu, à mon avis, d’expliquer le bien-fondé de cette décision. Tout ce que je pourrais ajouter, c’est appelé votre attention sur le fait que, venant du Chef de l’État Patrice Talon, on sait tous que ce n’est pas sous le coup de hasard et ce n’est pas sous le coup de l’émotion. C’est forcément une décision mûrie, pensée et annoncée au moment où il fallait.
Évidemment que, comme il n’y a pas eu de préparation de terrain ou de l’opinion, ça a pu choquer les professionnels. Mais fort heureusement, les explications ont permis que vous commenciez à comprendre. Moi j’ai le sentiment comme d’autres ont pu le dire, que c’est une vraie révolution. Et après, le vrai débat aujourd’hui à mon avis, ce que les professionnels des médias devraient faire ; ce que la HAAC devrait faire ; c’est commencé tout de suite à saisir cette balle et se dire comment nous faisons pour transformer cet essai. Le Chef de l’État, au demeurant, fait une promotion inestimable de la liberté de presse et je suis tellement heureux pour les gens qui ont l’habitude de nous tacler sur cette thématique, ils auront dans quelques années le loisir de dire : « Mais Monsieur Talon a été visionnaire de penser qu’il fallait décrocher la gestion des médias du gouvernement pur et dur pour la confier à l’institution constitutionnelle reconnue pour ce fait ».
Les associations professionnelles des médias, à mon sens, devraient rapidement commencer à se voir, réfléchir : quelle est la partition que nous devons jouer ? La HAAC, comment nous mettons en place les mécanismes qu’il faut pour récupérer ce pouvoir qui a toujours été le nôtre en réalité mais que nous avons laissé échapper et qu’on nous rétrocède à un moment où peut-être nous ne nous attendions pas.
Je suis convaincu que si la HAAC joue son rôle ; que les associations faîtières des médias jouent leurs rôles et que vous meniez les plaidoyers qu’il faut à l’endroit du Chef de l’État, à l’endroit du gouvernement, les moyens qu’il a promis à la HAAC, seront mis à disposition pour que effectivement, les médias s’épanouissent davantage sous la coupole de la HAAC et de leurs associations faîtières et que le gouvernement s’occupe véritablement à autres choses. Car ce qu’il a l’habitude de faire, et que certains considèrent à tort souvent comme une façon de régenter les médias. Pour conclure, voyez les révolutions ont le chic que elles surprennent parfois. Les Communistes disent que pour redresser une barre de fer tordue, il faut exercer en sens inverse une pression au moins égale à celle qui l’a tordue pour ramener la barre au point d’équilibre.
Le choc de l’instant doit être surmonté pour aller chercher maintenant les vertus de cette décision là et faire en sorte qu’en pratique, elle devienne quelque chose de substancielle qui signe un renouveau de la presse béninoise ; un renouveau de la liberté de presse dans notre pays et que l’on considère que c’est un tournant décisif qui vient d’être marqué. En tout cas, je finis en vous rassurant à nouveau que le Président Patrice Talon et on le sait tous désormais, il ne fait pas ses annonces au hasard. »
Propos transcris par : Armand DANNOU

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