Les acteurs de l’assainissement sont en atelier de sensibilisation sur trois normes internationales depuis le mardi 23 août 2022. Cet atelier qui durera deux jours concerne les normes ISO 24521, ISO 30500 et ISO 31800.
Par : Giscard AMOUSSOU
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Saluant l’engagement des uns et des autres pour cet atelier, Charlotte Dossou, représentant le directeur de la norme et qualité, invite à une participation active afin de mieux cerner les différentes thématiques abordées au cours dudit atelier. Elle souligne que si la norme ISO 24521 portant sur les activités relatives au service de l’eau potable et des eaux usées, ligne directrice pour la gestion suscite des services des eaux usées domestiques de base, ISO 30500 portant sur les systèmes d’assainissement autonomes, unité de traitement intégrés préfabriquée exigence générale de performance et de sécurité pour la conception et les réserves et ISO 31800 portant sur les unités de traitement des boues de vidange, unité préfabriquée autonome en énergie de récupération de ressources à l’échelle communautaire, exigence de sécurité et de performance.
«4,1 milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès aux services d’assainissement de base, plus de 80 % des eaux usées issues des activités humaines dans le monde sont rejetés dans l’environnement sans traitement et plus de 95 % des pays concernés sont ceux en voie de développement», a fait savoir le directeur de l’agence sénégalaise de normalisation, Abdourahmane Ndione.
Pour lui, cette situation entraine des maladies dont près de 1000 décès par jour d’enfants de moins de 5 ans par des maladies diarrhéiques liés à l’eau et à l’assainissement. Il fait comprendre que « seulement 28 % de la population à accès à des installations sanitaires de base et 32 % pratiquent la défécation à l’air libre».
Le Directeur général de l’ASN dira que cette approche globale impliquera d’intégrer le système d’assainissement aux stratégies de défis durables, la création d’une économie circulaire où les deux chaines deviennent des ressources utiles pour favoriser le développement de nouveau marchés de l’assainissement ». L’assainissement ne doit plus être vu selon le directeur de l’ASN « comme une sous-catégorie de la santé publique ». Ainsi, « L’accès à l’assainissement de base et à l’hygiène amélioré peut empêcher la propagation de maladie telles que les maladies tropicales mais également réduire la gravité de l’impact des conditions telles que la malnutrition et la diarrhée ». « Un assainissement bien géré est un droit humain fondamental auquel nous devrions tous avoir accès. Pour y parvenir, les normes constituent d’excellents outils de mis en œuvre pour les politiques publiques qui propulsent l’innovation mais également sous-tendent la qualité et la performance. L’innovation doit être accompagnée de normes rigoureuses et vérifiables. De plus la conformité aux normes internationales ISO représente un gage de confiance pour les consommateurs que les produits et services sont fiables et de bonne qualité », fait savoir Abdourahmane Ndione.
Le Directeur général de l’ANM, Gabin Joseph Degbey procédant au nom de la ministre du commerce, au lancement de cet atelier, fait savoir que cet atelier vise à former les parties prenantes sur les normes internationales ISO 24521, ISO 30500 et ISO 31800 afin de faciliter leur appropriation et leur mise en œuvre.
Pour ce dernier, « cet atelier vient à bonne heure au regard du besoin criard en assainissement de base au niveau des ménages sur le territoire national ». Cette session de sensibilisation, dira-t-il, « est la suite logique des ateliers organisés dans les autres pays francophones de l’Afrique de l’ouest ». « Je voudrais vous faire part de mon intérêt et celui du gouvernement pour la présente session de l’atelier qui participe de la mise en œuvre du pilier 3 : accroitre durablement le bien-être social des populations du PAG 2021-2026 du président Patrice Talon », a déclaré le directeur général de l’ANM. Il salue par ailleurs le partenaire financier la Fondation Bill et Melinda Gate qui est d’une utilité indéniable pour cet atelier. Le Directeur général de l’ANM, Gabin Joseph Degbey pense que « l’accès à une eau propre et à des installations d’assainissement adéquates est un droit humain fondamental et un facteur qui contribue au développement dans les domaines tels que l’agriculture, l’énergie, la résilience face aux catastrophes, la santé, l’environnement et enfin la croissance économique ».