La bourde aux décisions de la hiérarchie et la rébellion organisée devient officiellement leurs modes opératoires. Il s’agit d’une pratique dans laquelle excellent depuis peu, certains conseillers communaux du Bloc Républicain, parti soutenant les actions du Président de la République.
Par : Is-Deen TIDJANI
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Depuis quelques heures, plusieurs conseillers du parti du cheval blanc cabré, organisent la fronde aussi bien au Nord que dans le centre du pays.
Que ce soit à la mairie de Djougou au Nord, où à Djidja dans le centre du Bénin, plusieurs conseillers du Bloc Républicain « allongent les tronches » pour bourder le choix opéré par les responsables de leur parti, en remplacement des anciens maires désormais assis au palais de gouverneurs à titre de député.
Étonnement !
À Djougou, les conseillers du Bloc Républicain (BR) se plaisent à contester le choix du tout nouveau Maire élu démocratiquement. Les frondeurs arguent que le nouveau patron du fauteuil municipal de la cité des Kpétoni aurait été élu en violation de plusieurs articles de la loi n°2020-13 du 04 Juin 2020 portant interprétation et complétant la loi n°2019-43 du 15 novembre 2019 portant code électoral en République du Bénin. Ils justifient leurs actions par des « arguties » de prétendues experts en décentralisation qui soutiennent que le choix du tout nouveau Maire de Djougou a été opéré en violation d’un délai d’attente de 1 mois après la démission de l’ancien Maire désormais député. Mais à la vérité, les recoupements font plutôt état de ce que le nouveau Maire démocratiquement à Djougou est contesté juste parce que ce dernier ne serait pas favorable à certaines pratiques malsaines, et contre productives.
L’exception Djidja !
Si à Djougou, le mobile avancé par les frondeurs pour bourder le choix du parti Bloc Républicain est la violation du délai d’attente d’un mois avant désignation, à Djidja, par contre, les frondeurs ne sont même pas encore assis à la table pour le débat. Les élus BR de la commune de Djidja préfèrent jouer à la « politique de la chaise vide ».
En effet, la session extraordinaire convoquée mardi 28 Mars 2023 par le préfet du département du Zou, pour débattre du sujet, celui de l’élection du nouveau Maire de Djidja, à tout simplement été boycottée par 21 conseillers sur un total de 25 élus communaux. Ici, la procédure est visiblement tout autre. Les « conseillers frondeurs » du Bloc Républicain entendent certainement « jouer la montre », jusqu’à un certain moment.
Sanctions disciplinaires !
La pagaille qui s’organise petitement au sein du Bloc Republicain depuis quelques heures relativement au renouvellement du poste de maire, peut faire le lit à d’autres désordres plus grands. Si certains conseillers prennent leur aise pour contester le choix de la hiérarchie, cela peut inspirer d’autres à pousser le bouchon plus loin.
Il serait opportun que les responsables du parti Bloc Républicain, trouvent le mécanisme adéquat pour décourager une fois pour de bon ces actes isolés qui ne contribuent en rien aux actions de développement auxquelles aspirent les communes du pays. Vivement des sanctions disciplinaires exemplaires à l’encontre de ces « conseillers agitateurs ». Cela urge !