Par : Is-Deen TIDJANI
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Comme des champions, ils poussent tous les jours que Dieu crée. On ne sait à quelles écoles ils se font former, ni de quels diplômes ils sont nantis. Mais toujours est-il, que ces individus qui s’autoproclament coachs, pullulent de nos jours à tous les coins de rue et font par la même occasion, assez de victimes.
«Coach en développement personnel», «Coach parental», « Coach en prise de parole», «Coach en fitness», «Coach parents-enfants», Coach en ci, Coach en ça ?
Ils sont très imaginatif en terminologie et reussissent facilement avec ses titres ronflants, à appâter leurs clients et potentielles victimes.
Ils sont tellement nombreux ces «oisifs à col roulé» qui prétendent faire le bonheur de certains moins éclairés. Ces vendeurs de vent, pour la plupart des parvenus, sont venus dénaturer une profession jadis, noble.
En effet, le coaching, ou accompagnement, apparu au États-Unis au début du 20ème siècle, est une méthode d’accompagnement personnalisé, destinée à améliorer les compétences et la performance d’un individu, d’un groupe ou d’une organisation, grâce à l’amélioration des connaissances, l’optimisation des processus et des méthodes d’organisation et de contrôle.
Il s’est développé à l’origine, dans le milieu du sport (le coach pouvant être entraîneur ou compléter celui-ci pour un encouragement de type plus psychologique), mais son usage a dépassé ce contexte à partir de la fin du 20ème siècle pour apparaître dans le milieu de l’entreprise, puis celui du développement personnel, de manière moins cadrée et souvent contestée.
Il est aujourd’hui présent dans de nombreux domaines de la vie, professionnel, nutritionnel, parental, scolaire, etc.
Le côté bizarre de ce qui se joue à nos yeux, est que ces « espèces » qui pompent désormais l’atmosphère de leurs victimes à travers de supposés coaching, ne sont pas mieux lotis que les filleuls qu’ils prétendent amener sur le chemin du développement.
Comme une belle ironie, voilà quelqu’un qui n’arrive pas encore à se stabiliser personnellement, professionnellement et socialement, mais qui jure par tous les dieux, de faire le bonheur de ses « pigeons » et les amener à se développer sur divers plans ?
Ils s’en trouve même qui n’ont un seul poussin sous leur responsabilité, mais qui arguent pompeusement qu’ils vont conseillers des parents sur le chemin de l’éducation de leurs enfants.
Seul Dieu sait, sous leurs faux titres, combien de familles ils ont séparée. Combien de rêve de jeunes gens n’ont-ils pas brisé ?
Combien de femmes aux foyers n’ont-ils pas amener à cocufier leurs maris ? Et combien de couples ces prétendus coachs n’ont-ils pas désunis !
Certains de ces « sans emploi ou sous employés» organisent même des séminaires à guichets fermés et à forte somme d’argent, juste pour dire à leurs victimes, ce qu’elles aimeraient bien entendre.
À l’opposé des cybercriminels qui se cachent pour faire leurs victimes, le phénomène de coaching qui se multiplie aujourd’hui, se déroule au nez et à la barbe de tout le monde, mais ne semble pour le moment inquiéter autrement.
Certainement que les autorités compétentes attendent que le phénomène prenne encore plus d’ampleur, ou que ces prétendus coachs, fassent des victimes plus proches d’elles, avant de taper du poing sur la table.
En attendant, silence radio, les coachs se sucrent. Et tanpis pour les victimes.