L’Association Internationale des femmes juges (AIFJ) chapitre béninois en partenariat avec l’Ambassade des Etats-Unis au Bénin, a organisé le vendredi 25 août 2023 au profit des femmes magistrats, avocates et officiers de police judiciaire, une formation sur l’application des conventions internationales relatives aux droits humains. C’est le Directeur adjoint de cabinet du ministre de la justice et de la législation, Gilbert Ulrich Togbonon qui a ouvert les travaux de ces assises qui ont eu lieu à Bénin Royal Hôtel de Cotonou.
Par : Justin SOSSOU
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« L’éducation aux droits humains est bien plus qu’un sujet de leçons ou que le thème d’une journée : c’est un processus qui vise à ce que chacun soit équipé pour vivre sa vie dans la sécurité et dans la dignité », a dit l’ancien Secrétaire général des Nation-Unis, feu Kofi Anan. C’est conscient de cet état de choses, que l’AIFJ-Bénin a décidé d’organiser une formation à l’intention des femmes magistrats, avocates et officiers de police judiciaire afin qu’elles puissent s’abreuver de façon régulière à la source vivifiante des droits humains pour mieux assurer leurs fonctions ou leurs métiers qu’elles ont choisis qui sont ceux consistants au quotidien à contribuer au respect des droits humains. Au cours de ces assises, les participantes ont eu droit à deux communications : la première présentée par la professeure titulaire, Dandi Gnamou et la deuxième par la magistrate, Aleyya Gouda Bako, toutes conseillères à la Cour constitutionnelle.
Dans son mot de bienvenue, la Vice-présidente de l’AIFJ-Bénin, Edwige Fifamè Aklou Tangni a laissé entendre que la soif permanente d’actualiser les connaissances se ressent encore plus dans un contexte de volonté politique affichée du Chef de l’Etat, Patrice Talon et son gouvernement de réformes législatives abondantes, structurelles et institutionnelles visant à œuvrer davantage pour le respect et la protection des droits humains en général mais surtout pour la protection des droits des femmes et des filles. Ainsi, a-t-elle poursuivi, la femme est souvent victime de multiples discriminations, notamment le viol, les violences, le harcèlement sexuel, le mariage forcé, les inégalités salariales, les traitements dégradants et inhumains, c’est pour cela que les communicateurs à travers les TDR à leur possession insisteront davantage sur le Protocole de Maputo relatif aux droits des femmes. « Ce Protocole de Maputo est d’une grande importance dans la sensibilisation à la lutte contre les discriminations faites aux femmes », a-t-elle martelé. Madame Edwige Fifamè Aklou Tangni a pour clore ses propos, adressé ses sincères remerciements au gouvernement des Etats-Unis et surtout à l’Ambassade des Etats-Unis au Bénin qui est l’un des partenaires importants qui contribue énormément à la réalisation de leurs plans d’actions par divers financements et contributions. Elle n’a pas manqué de remercier également le ministre de la justice et de la législation, Yvon Détchénou parce qu’il permet le renforcement des capacités des femmes magistrats afin qu’elles puissent bien exercer leur fonction.
Ouvrant les travaux, le Directeur adjoint de cabinet du ministre de la justice et de la législation, Gilbert Ulrich Togbonon a fait savoir que le Bénin est signataire de plusieurs traités et conventions internationaux et donc renforcer les capacités des principaux acteurs de la justice béninoise sur les droits internationaux relatifs aux droits humains est utile et nécessaire à la bonne application de la loi. Selon ses propos, cette formation offre l’opportunité aux participantes de partager leurs connaissances et d’échanger sur les difficultés qu’elles rencontrent dans l’exercice de leurs fonctions pour qu’à la fin, elles en ressortent plus aguerries et mieux outillées. Monsieur Gilbert Ulrich Togbonon a pour finir, encouragé l’AIFJ-Bénin à poursuivre inlassablement ses efforts dans la mise en œuvre de son programme d’activités, en particulier, la lutte contre toutes violences faites aux droits de la femme.