Bénin : Le gouvernemnt fait le point de ses actions dans le secteur de l’enseignement

Au Bénin, les ministres en charge du secteur de l’enseignement étaient face à la presse, mercredi 8 Novembre 2023. Face aux professionnels des médias, ils ont présenté le bilan des actions du gouvernement dans le secteur de l’éducation.

Par : Is-Deen TIDJANI
© BOULEVARD DES INFOS

Les difficultés rencontrées en matière de mise en oeuvre de la politique de l’État dans le secteur de l’éducation, et les solutions apportées pour y remédier étaient au cœur de cette rencontre avec les acteurs des médias. À l’occasion, les projections du gouvernement dans le secteur de l’enseignement ont été aussi abordées lors de la première conférence de presse trimestrielle organisée afin d’informer la population.

Dans ces propos introductifs, Salimane Karimou, Ministre de l’enseignement maternel et primaire souligne que depuis le début de la rentrée scolaire et académique de 2023-2024, tout se déroule comme il se doit et que le gouvernement a joué toute sa partition afin de garantir une paisible année scolaire. « (…) les salles de classe ont été mises à disposition, le personnel enseignant a été mise à disposition pour ce qui concerne le primaire, les cantines solaires ont démarré depuis le 18 septembre et fonctionnent à merveille jusqu’aujourd’hui ».

Il soutient que quelques difficultés perturbent cependant, le déroulement normal du processus notamment les cas d’inondation et les crue. En effet, « (…) c’est récurrent de constater chaque année en période de septembre, des inondations dues à la crue, et également à cause de la saison des pluies. Là également, l’année scolaire en cours n’a pas échappé à cette règle. Il y a des écoles de certaines zones notamment dans l’Alibori et dans la Vallée, dans l’Ouémé, qui n’ont pas pu démarrer où les enfants n’ont pas pu intégrer ces écoles pour raison d’inondation » précisera-t-il.

L’enseignement secondaire mieux lotis !

Au niveau du sous secteur de l’enseignement secondaire, de la formation technique et professionnel, Yves Chabi Kouaro, actuel ministre en charge de ce département rappelle les actions menées pour maintenir la courbe. « (…) à la date d’aujourd’hui, nous utilisons près de 16.000 AME qui sont dans la base et qui attendent d’être déployés. Dans la base pour ceux qui ne sont pas encore déployés à la date d’aujourd’hui, ils sont 2964 ».
Il donnera aussi quelques raisons qui poussent le gouvernement à recourir à des enseignants déjà à la retraite.
A en croire le ministre, « (…) lorsque nous disons qu’il faut faire recours aux professeurs à la retraite en français et en mathématiques, ce n’est pas parce que nous ignorons ceux qui sont dans la base. En PCT, nous avons un besoin de 136 enseignants, en philosophie de 19 enseignants, mathématiques 282 enseignants».

Il précisera que d’ici la semaine prochaine, il y aura un nouveau déploiement en vue d’améliorer la situation dans les établissements».

Quid de la situation des AME ?

Cet aspect a été abordé lors de cette rencontre avec les professionnels des médias. Relativement a ce volet, on retiendra selon Yves Chaki Kouaro que « (…) c’est une gestion qui est vraiment basée sur du rationnel parce que si nous ne savons pas faire, nous allons disperser les ressources. Et si les enseignants ne sont pas judicieusement utilisés dans les collèges, ça va créer d’autres problèmes »

A dieu aux pénuries d’enseignants !

Le gouvernement s’emploie à tourner définitivement la page de pénurie d’enseignant, surtout dans certaines matières et filières. C’est ce qu’on retiendra des propos du Ministre Yves Chaki Kouaro qui soutient que des actions sont en cours dans ce sens. À ce sujet, il précise qu’il y a des mesures structurelles plus efficaces qui permettent de régler définitivement la question de la pénurie en qualité des enseignants dans nos établissements. Il cite « (…) la création en cours, des lycées scientifiques et des écoles normales supérieures scientifiques. Le dossier est très bien avancé et les financements sont bouclés. Bientôt nous aurons des scientifiques qui prendront en charge de jeunes apprenants qui seront formés en sciences et après le baccalauréat, ils seront récupérés par les écoles normales supérieures scientifiques pour en faire de vrais professeurs de sciences. Cette mesure-là permettra de régler définitivement à moyen à long terme, la question de la pénurie des enseignants.»

L’enseignement supérieur tient le bon bout

Comme au niveau des autres sous secteurs, la rentrée académique est aussi effective au niveau de l’enseignement supérieur. Pour répondre efficacement à la problématique de manque d’enseignants, le sous secteur de l’enseignement supérieur a mis en place une base de données notamment le Fichier national des aspirants au métier d’Enseignant du Supérieur (FNAES), campagne de 2023.

Une opération mise en branle depuis le mardi 16 mai 2023 à travers le lancement de la plateforme d’inscription au FNAES et l’ouverture de la plateforme pour une période d’un mois. Cette étape a été suivi de l’apurement de la base de données en vue d’extraction des inscriptions complètes et incomplètes par nature de diplômes. Un jury d’évaluation des dossiers de candidature aura été par la suite constitué afin d’en retenir les meilleurs et transmettre les résultats à la DCE pour validation. Au terme de ce rigoureux processus de sélection, l’effectif des inscrits au FNAES fait état de 3482 dossiers, dont 3453 nationaux et 29 d’autres nationalités. La précision voudrait qu’on retienne que seulement 2665 dossiers ont ete finalisés sur la plateforme et 877 dossiers ne le sont pas encore.

Le nombre de spécialités mises sur la plateforme au départ est de 402 doctorat et 44 masters spécifiques. Après l’inscription, on note 680. Il faut dire qu’à l’inscription le ministre a demandé d’ouvrir la plateforme à d’autres spécialités non retenus dans la base. Au finish, le nombre de spécialités obtenues après apurement par les jurys est de 1071.

En ce qui concerne ceux qui n’ont pu finaliser leurs inscriptions, certains motifs mineurs retenus, offre l’opportunité aux intéressés de compléter les pièces notamment l’acte de naissance, les diplômes ou autres documents non joints.

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