L’affaire de délivrance de faux diplômes aux étudiants du Nigeria dans laquelle le Nigéria indexe certains établissements du Bénin et de la sous région, a amené les autorités du Bénin à monter au créneau, vendredi 5 Janvier 2024, pour non seulement dissiper les dénonciations, mais aussi faire des mises au point. Au détour d’une sortie médiatique, Karim Issiaka Youssao, Directeur Général de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique s’est expliqué sur ces accusations.
Par : Is-Deen O. TIDJANI
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Le ton se veut très rassurant mais aussi incisif. C’est un message clair que les autorités du Bénin envoient à celles du Nigeria, au sujet du dossier de délivrance de faux diplômes aux étudiants du Nigeria, qui semble être amputé au Bénin. « (…) Je tiens à rassurer que l’Etat béninois ne délivre pas de faux diplômes». C’est par ces propos que Karim Issiaka Youssao, Directeur général de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique du Bénin a démarré l’entretien qui intervient après la mesure de suspension par le Nigéria intervenue le 2 janvier 2024, de la reconnaissance des diplômes universitaires délivrés au Bénin.
Au cours de ses déclarations, Karim Issiaka Youssao rappelle que tous les diplômes délivrés par les Etablissements privés d’enseignement supérieur (EPES) du Bénin sont reconnus par l’État avec la co-signature de la direction des examens et concours.
Il insiste que « (…) Les diplômes de Licence et de Master des étudiants provenant des EPES, sont délivrés à l’issue de leur admission aux examens nationaux de Licence et de Master et sont co-signés par le Directeur des examens et concours et le Directeur général de l’enseignement supérieur, depuis 2017».
Faux diplômes ?
Issiaka Karim Youssao, ne reconnaît pas les responsabilités du Bénin dans le « crime des faux diplômes » que veut lui attribuer le Nigéria. À l’entendre, la responsabilité des faux diplômes incriminés par les autorités du Nigeria ne peuvent être attribuées au Bénin étant donné que ces faux diplômes sont ceux délivrés par certains établissements privés anglophones au Bénin. Il ajoute que ces établissements, exercent non seulement dans la clandestinité au Bénin, et pis, ne détiennent aucune autorisation ou d’agrément d’existence.
« (…) Il s’agit des établissements installés anarchiquement sur le territoire national sans autorisation, ou des établissements autorisés pour les formations de la section francophone et qui dispensent en toute illégalité les formations dans la section anglophone », a-t-il longuement insisté.
C’est d’ailleurs ce qui aura amené les autorités du Bénin à lancer une opération de contrôle qui aura abouti à la fermeture de cinq (5) établissements qui exerçaient illégalement.
Karim Issiaka Youssao, rappelera pour finir, que le Bénin n’a octroyé d’agrément ou donné d’autorisation à aucun établissement de formation anglophone. « (…) Tout diplôme délivré au Bénin dans une formation de la section anglophone est un faux diplôme », a insisté le directeur général de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique du Bénin.