Bénin : Pascal Todjinou salue la mémoire de feu Jérôme Carlos

Par : Chafick FAGBÉMI
© BOULEVARD DES INFOS

La presse béninoise pleure depuis lundi 15 Janvier 2024, le décès de Jérôme Carlos, Journaliste Chroniqueur, écrivain et promoteur de la radio Capp FM. Le disparu aura donné le meilleur de lui, pour la promotion de la liberté de la presse au Bénin. En témoigne les nombreux éloges qui fusent depuis sa disparition.

Au nombre des messages d’hommage, celui de Pascal Todjinou, ancien Secrétaire Général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), un ami proche du défunt, en dit d’avantage sur l’homme que certains appellent effectivement, le « Boss». Pour Pascal Todjinou, le Bénin a perdu un homme de valeur qui a une conviction de paix. Lire ici, son témoignage.


« La presse béninoise pleure un de ses valeureux journalistes. J’ai connu Jérôme CARLOS quand il était encore enseignant à Porto-Novo au temps de la période révolutionnaire. Par la suite, les choses se sont perturbées, lorsqu’il a été contraint de quitter le Bénin sous la révolution dans sa posture de directeur général d’organe de presse de service public. Car, face à l’idéologie marxiste-léniniste, il a dû s’exiler pour aller ailleurs, je crois bien en Côte d’Ivoire. Il est revenu au pays après la Conférence des Forces vives de la nation de février 1990 pour devenir le promoteur de la Radio Capp FM. C’est vrai, l’homme a souffert ces derniers temps. J’allais le voir à Porto-Novo et nous échangions même ensemble avec sa femme. Il y a même moins d’un mois, je suis allé le voir avec un grand frère et nous avons blagué pendant longtemps. Mais je suis surpris parce que le lundi 15 janvier avant qu’il ne rende l’âme, je parlais avec l’un de ses collaborateurs qui me faisait comprendre qu’il a vu Jérôme CARLOS le matin en pleine forme et qu’ils ont eu à bavarder un peu comme d’habitude. Mais vers 15 heures dans la même journée, j’ai appris que Jérôme CARLOS n’était plus. C’est vraiment regrettable, particulièrement regrettable parce qu’on a toujours besoin de lui. Je me rappelle qu’au moment où on luttait, voilà un journaliste chevronné qui faisait des chroniques pour donner son point de vue pour apaiser les uns et les autres.
Je me rappelle également du moment où j’ai passé quelques quatre nuits à la prison suite au défaut d’assurance de mon véhicule. Il a écrit une chroniquesur moi. Je ne peux jamais oublier cela. Je me rappelle aussi que le journaliste Sabin LOUMEDJINON a écrit un livre sur moi et c’est lui qui a préfacé ledit livre. C’est un homme de valeur qui a une conviction de paix que nous venons de perdre malheureusement. Qui pourra le remplacer ? Personne ne sait encore. Je présente toutes mes sincères condoléances à la famille CARLOS, à sa femme et à tous ses enfants et enfin à la presse béninoise toute entière. C’est la décision du Seigneur. Elle est implacable. Personne ne peut revenir dessus. Dieu seul sait ce qu’il a fait et nous ne pouvons que le louer. Condoléances à tous ! »

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