Par : Is-Deen TIDJANI
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Claudine Afiavi Prudencio, Présidente du Parti Renaissance Nationale lance un vibrant appel aux Présidents du Niger, du Mali et du Burkina Faso qui annoncent le retrait de leur pays respectif de l’instance sous régionale qu’est la CEDEAO.
Jeudi 8 Février 2024, alors que les Chefs d’État et de gouvernement tenaient une réunion d’urgence à Abuja au Nigéria pour statuer sur la requête des trois pays précédemment cités, Claudine Afiavi Prudencio, invitait les présidents de l’AES à reconsidérer leurs positions, non seulement pour le bonheur de leur peuple, mais surtout pour éviter de compromettre la stabilité régionale, le développement économique de nos pays et surtout le bon vivre ensemble de nos peuples. Lire, l’intégralité de son appel.
Chers Présidents du Mali, du Niger et du Burkina Faso,
En ma qualité de Présidente du Parti béninois Renaissance Nationale et surtout en tant que femme politique engagée pour la paix et la prospérité en Afrique, je m’adresse respectueusement à vous avec la profonde conviction que tout est encore possible si nous le voulons.
Nous vivons des moments cruciaux où les défis qui se dressent devant nous exigent une unité et une solidarité sans faille entre les pays africains. Et face à cela, la décision de vos pays de quitter la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est un sujet de préoccupation majeure pour tous ceux qui croient en l’idéal panafricain et en la coopération régionale pour le bien-être de nos peuples.
Je comprends les défis et les frustrations auxquels vous êtes confrontés, mais je vous invite respectueusement à écouter l’appel du Président béninois Patrice Talon, vous invitant à revenir à la table de négociation et à reconsidérer cette décision. Décision qui si elle est maintenue risque de compromettre la stabilité régionale, le développement économique de nos pays et surtout le bon vivre ensemble de nos peuples.
Cet appel lancé par le Président béninois, Son Excellence Patrice Talon, est un geste de sagesse et de responsabilité. Il nous rappelle que, malgré nos divergences politiques et nos différences de perspective, nous partageons tous le même continent et les mêmes aspirations à la paix, à la prospérité et au développement.
À sa suite, et au nom du peuple béninois et de tous les peuples de la CEDEAO, je vous implore de mettre de côté les considérations politiques et de prioriser l’intérêt supérieur de nos concitoyens. Les différends et les désaccords peuvent être résolus par le dialogue et la diplomatie, et je reste persuadée qu’ensemble, nous pouvons trouver des solutions pacifiques et durables à nos problèmes communs.
En tant que leaders africains, vous avez la responsabilité de promouvoir l’unité, la solidarité et la coopération entre nos nations. Je vous invite à vous inspirer des valeurs du panafricanisme que vous prônez et à agir avec sagesse et compassion envers vos frères et sœurs africains.
Je vous prie d’écouter chers leaders les cris de désespoir et les lamentations de ces peuples de part et d’autre de ces frontières depuis le début de ce bras de fer entre vos États et la CEDEAO. Loin d’accuser qui que ce soit j’en appelle plutôt à la prise en considération de la voix de nos frères et sœurs africains qui n’aspirent qu’à la fluidité entres nos pays, gage d’un climat économique prospère et surtout d’une cohabitation radieuse à l’africaine.
Je suis convaincue que tout problème a une solution, et c’est dans cet esprit que je vous invite respectueusement à faire preuve de grandeur d’esprit, de patience et de compromis. Nos ancêtres africains nous ont légué une tradition ancestrale de résilience et de résolution pacifique des conflits. La réconciliation et le pardon sont des pierres angulaires de notre culture et de notre identité. En suivant cet exemple, nous pouvons surmonter les obstacles qui se dressent sur notre chemin et bâtir un avenir meilleur pour nos enfants et les générations futures.
Je vous encourage à écouter l’appel de votre frère et ami, le Président béninois Patrice Talon et à revenir à la table de négociation pour qu’ensemble nous travaillons au bien-être de nos peuples et de notre continent.
Dans l’espoir d’un avenir de paix, de prospérité et d’unité africaine, je vous remercie.
Que Dieu bénisse l’Afrique !
Claudine Afiavi PRUDENCIO
Présidente du Parti Renaissance Nationale