L’eau potable sûre est un élément essentiel relationné avec tout ce que font les populations à savoir la nourriture, l’agriculture, la santé, etc… C’est l’une des raisons pour lesquelles l’ambassade des Pays-Bas au Bénin, s’est très tôt engagé à accompagner le gouvernement béninois à disposer d’infrastructure de base adapter pour le traitement de l’eau d’une part, mais aussi et surtout, pour garantir la disponibilité permanente de cette denrée cruciale, d’autre part.
Par : Is-Deen TIDJANI
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Jeudi 16 Mai 2024, les ambassadeurs de l’équipe Europe au Bénin étaient sur le terrain pour visiter les installations AEP des 6 villes au nord, un projet financé par l’ambassade des Pays-Bas, au niveau de la source de prélèvement de la soneb à la rivière de Tiatico, situé au quartier ouroubona dans la commune de Natitingou. Au niveau de cette station (la seule) du département de l’Atacora ou est prélevée directement l’eau de surface, Abdou Raimi BOUKARI, Directeur département de la soneb Atacora-Donga, a entretenu les ambassadeurs sur les différents procédés de traitement (traitement physique et traitement chimique) de l’eau qui y est prélevée.
Le premier responsable de la soneb au niveau de ces deux départements s’est évertué avec méthodologie, à rassurer les ambassadeurs de ce que le traitement se fait en respect de toutes les normes exigées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en la matière. Les Ambassadeurs ont été aussi amenés à visiter les installations AEP de la soneb qui desservent six (6) différentes villes au Nord.
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A la station de traitement de l’eau de surface, ils ont visité les différents dispositifs de traitement de l’eau prélevée directement à la surface depuis la rivière Tiatico. Du poste de traitement à la station de clarification et de désinfection, les ambassadeurs ont pu constater les cinq différentes étapes du traitement de l’eau que sont : la Coagulation, la floculation, et la décantation (qui se font avec le sulfate d’alumine et la chaud éteinte), la filtration (qui s’opère avec le filtre à sable) et la désinfection.
Le Directeur départemental explique
Abdou Raimi BOUKARI explique que ce projet que finance les Pays-Bas va beaucoup changer l’environnement parce que des infrastructures de plus grandes capacités seront construites afin de satisfaire les populations sur la durée. De ses explications, on retiendra également qu’au terme du projet, au moins 7000 branchements directs seront faits dans la ville de Natitingou.
« (…) La délégation est venu visiter le site d’un projet qui a déjà démarré étant donné que les étapes administratives sont déjà très évolués. Il ne reste que la mise en œuvre (démarrage) effective des travaux qui est prévu pour le début d’année 2025. Ce projet a pour but de renforcer la capacité de production, la capacité de traitement, la capacité de stockage et la capacité de distribution de l’eau dans la ville de Natitingou ainsi que des communes sœurs comme Toucountouna, Cobli, copargo et une commune du Borgou, la commune de Gogounou. Ce projet dans un premier temps va d’abord élargir la source de prélèvement d’eau, il s’agit de la source de prélèvement d’eau, situé au niveau de la rivière Tiatico que vous avez vu. Elle sera agrandi pour avoir une capacité très très suffisante qui permettra de satisfaire la population. Des stations de traitement seront construites à Coparga au niveau de l’ancien site de la station. Un château d’eau de 1000m³ sera réalisé en hauteur dans la zone de Batoko et des extensions seront réalisées dans la ville pour apporter de l’eau devant la maison de chaque citoyen aussi bien dans l’ancienne ville que dans les zones périphériques. Tout le monde sera pris en compte. Je peux dire qu’à la fin de ce projet, les difficultés des populations en matière d’eau potable seront vraiment conjuguées au passé. Bien avant ce projet, vous auriez constaté que des réalisations sont déjà en cours. Ces réalisations permettront d’atténuer un temps soit peu, la souffrance des populations d’ici 5 mois. C’est pour cela qu’une mini station de 50 m³ d’eau supplémentaire sera installée dans 5 mois et cela va permettre au système actuel existant d’être plus satisfaisant. Aujourd’hui nous distribuons l’eau par délestage, tout ça là va finir dans 5 mois en attendant que les autres périphéries ne soient pris en compte. C’est un très grand projet qui a déjà démarré. Dans Natitingou, nous n’allons pas faire des forages, mais les zones dans lesquelles les forages seront réalisés comme Gogounou, Toucountouna et ainsi de suite, le marché est déjà lancé et d’ici là, les entreprises vont réaliser ces forages. Il faudra finir d’abord les forages avant de faire les autres infrastructures donc en 2025, les autres infrastructures vont prendre corps. Le projet va durer plus d’une année dans la réalisation. Parce que nous ne devons pas être pressé dans la réalisation des infrastructures que nous souhaitons pérenne.»
Joris Jurrïens, Ambassadeur des Pays-Bas justifie ce choix
« (…) Le Pays-Bas est traditionnellement un partenaire fort dans le domaine de l’eau. On a un pays situé au dessous du niveau de la mer. On a assez d’expérience en matière de gestion de l’eau. On le fait depuis des années. Au Bénin, nous intervenons depuis vingt ans déjà dans ce domaine et on a maintenant décidé de changer notre approche. Maintenant nous travaillons plus dans le domaine du développement économique aussi avec l’implication de jeunes entreprises néerlandais. Ceci sur la base d’une nouvelle activité que nous montons avec la Soneb pour donner de l’eau potable à six municipalités au nord dont entre autre la commune de Natitingou. Dans les prochaines années, on espère augmenter substantiellement la capacité de l’eau mais aussi garantir une gestion durable de l’eau. C’est toujours important que la base de toute activité soit locale avec les autorités beninoises concernées. Ici, il s’agit de la Soneb, mais évidemment dans le cadre de la coopération, on implique aussi des partenaires et on espère aussi le secteur privé néerlandais dans le design et l’implémentation de ce projet. Nous avons plusieurs entreprises néerlandais dans le domaine de l’eau qui seront intéressés au projet. Pour ce projet, nous avons un financement de 60 millions d’euros, dont 30 millions d’euros de don et 30 millions d’euros de prêt.»