Interview

Bénin/Imam Moutawakil BOUKARI MALICK : "Il n'y a aucune crise au sein de l'Union Islamique,… les gens s'agitent"

L’Union Islamique du Bénin (UIB) a un nouveau Bureau Exécutif National depuis le samedi 30 mars 2019. Ce bureau de 29 membres est Présidé par l’Imam Cheick Idrissou ABOUBAKAR LEMANOU, de la mosquée centrale de Bohicon. Après les assises de ce congrès extraordinaire, le Trésorier Général du nouveau Bureau Exécutif National de l’UIB, El-Hadj Moutawakil BOUKARI MALICK est revenu sur les différentes raisons qui ont conduit à la dissolution de l’ancien bureau et mis les points sur certains I. Nous vous invitons à lire cet entretien exclusif accordé à notre rédaction.
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Monsieur le Trésorier Général, quelle est cette situation de crise qui prévaut depuis peu au sein de l’Union Islamique du Bénin ?

Il n’y a aucune crise au sein de l’Union Islamique du Bénin. Ce sont les gens qui ont profité de cette union depuis des décennies qui se disent hauts dignitaires et hauts dignitaires adjoints qui s’agitent. Parce qu’ils ont sifflé eux-mêmes la fin de la récréation de leurs intérêts égoïstes, sordides et inavoués. Ils parlent de crise simplement parce que celui qui se dit haut dignitaire ne veux pas se séparer de l’Union Islamique qu’il considère comme sa chose. Mais il s’est confronté à un bureau provisoire qu’il pensait manipuler en nommant l’Imam de Porto-Novo comme Président qu’il peut manipuler facilement. Mais nous autres qu’il n’a pas nommé, parce que nous tenons notre mandat du congrès, lui avions dit NON et que les réformes vont continuer jusqu’à leur terme.

Quelles sont alors les causes de cette tension entre vous et ce que vous appelez hauts dignitaires ?

Les causes sont nombreuses. La première est le fait que nous avions rencontrés le Président de la République sans ce dit haut dignitaire. Il n’a pas du tout digéré cet affront que le Bureau Exécutif National de l’UIB lui a fait.
La deuxième cause est notre refus de lui laisser la formation à sa guise, du comité préparatoire devant conduire les travaux du congrès.
La troisième raison est notre volonté manifeste d’ouvrir l’atelier de validation à tous les imams de tous les départements du pays. Une chose que ce haut dignitaire ne voulait pas. Il espérait comme à son habitude, imposé son diktat. Mais nous lui avions dit niet.
La quatrième raison est que ce haut dignitaire voulait qu’on organise le congrès à Porto-Novo, alors que le comité préparatoire et le Bureau Exécutif National avaient déjà retenu la ville de Bohicon pour la tenue des assises.
La cinquième cause, tout le monde le sait où du monde en a une petite idée. Il s’agit de la candidature du premier vice-président de l’Union Islamique du Bénin (UIB) aux élections législatives. Le Bureau Exécutif National avait exigé dès lors, la démission du PVP (Premier vice-président) des rangs du bureau de l’Union Islamique du Bénin, mais le dit haut dignitaire et son adjoint se sont opposés à notre requête.
Comme sa démission ne venait pas, nous avions alors demandé que le congrès se tienne avant les élections, ce à quoi ledit haut dignitaire s’est encore opposé et a même voulu nous imposé la tenue du congrès après les élections législatives, mais nous avions dit NON, et avions continué le processus. Après la tenue de notre congrès extraordinaire le samedi 30 mars 2019 à Cotonou, ceux qui nous demandaient et cherchaient coûte que coûte la tenue du congrès après les élections législatives, se sont précipités pour mettre en place une autre dynastie le dimanche 31 mars 2019. Qui est alors légitime dans ce cas ?

Que voulez alors maintenant, qu’elle sera la suite ?

Il reviendra à chacun de tirer les conclusions et de juger. Mais il convient de rafraîchir la la mémoire dudit haut dignitaire et de son adjoint, ainsi que la mémoire collective de la communauté musulmane : Je voudrais demander à ceux-là qui se réclame la paternité de l’Union Islamique du Bénin, de nous montrer une petite brique qu’ils ont fabriqué au profit de l’UIB depuis toutes ces décennies où ils s’arrogent la paternité de l’Union. Nous n’avons même pas un siège pour l’UIB.
Je voudrais aussi inviter l’ancien Président et son ancien vice-président à nous montrer les réalisations qu’ils ont fait avec les différentes subventions obtenues durant les 15 ans qu’ils ont passé à la tête de l’UIB. Nous n’avions même pas une traçabilité de leur gestion financière. En conséquence, c’est à la communauté de les juger selon leurs actes.

Un mot pour conclure cet entretien !

Je voudrais inviter ces hauts dignitaires à se taire s’ils ne peuvent pas dire de bonnes choses. Qu’ils nous libèrent enfin de la domination étrangère et de toutes autres formes de l’exploitation de l’homme par l’homme. Chez les journalistes, le Président de l’UPMB a donné sa démission quand il est candidat à l’élection de la HAAC. Tout le monde a apprécié cela. Mais je ne sais pas pourquoi le premier vice-président de l’UIB, une organisation appolitique, refuse de démissionner de son poste alors qu’il est candidat aux élections législatives prochaines. N’est-ce pas nous qui devrions donner le bon exemple ?
Propos recueillis par : Is-Deen O. TIDJANI (D.O.T)
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