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Bénin : Le livre "Docker béninois : occasionnels à vie, des sacrifiés à la mer, des témoignages émouvants" déjà disponible en librairie

Le tome 1 du livre « Docker béninois : occasionnels à vie, des sacrifiés à la mer, des témoignages émouvants » écrit par le journaliste Yannick Somalon est déjà disponible en librairie. Il a été lancé le lundi 12 Juillet dernier à la bourse du travail de Cotonou. C’était devant parents et amis de l’auteur et sous les regards médusés d’un parterre de dockers, les premiers concernés et autres responsables à divers niveaux de la plateforme portuaire.
Par : Is-Deen O. TIDJANI
© www.boulevard-des-infos.bj
Le lancement de ce premier essai est placé sous le parrainage du Père Pierre Gaga. Paru aux éditions Protic, et préfacé par Eric David Capo-Chichi, le livre « Docker béninois : occasionnels à vie, des sacrifiés à la mer, des témoignages émouvants » est composé de 5 chapitres répartis sur 136 pages.
Sous la plume de l’auteur, ce premier essai qui se veut avant tout, un véritable plaidoyer auprès des autorités compétentes, retrace les conditions de vie et de travail déplorables, et à la limite inhumaines, dans lesquelles opèrent les dockers béninois livrés à tous les risques et sans protection aucune.
À travers son ouvrage l’auteur précise qu’il veut surtout attirer l’attention des autorités sur ces disparités dont sont victimes au quotidien ces ouvriers qui constituent cependant un maillon véritablement important dans le fonctionnement du port de Cotonou.
Dans le premier chapitre, Yannick Somalon, raconte son immersion dans ce monde des dockers où il s’est lui même essayer à leurs conditions de vies en travaillant pendant plusieurs années à leurs côtés. Il relate ainsi dans ce chapitre son passé en tant que docker, ses premiers pas, ses expériences et le poste fixe qu’il a occupé durant cinq bonnes années sur le parc d’empotage et de dépotage.
À travers le deuxième chapitre, l’auteur parle des différentes catégories de dockers que l’on dénombre sur la plateforme portuaire, leur façon de fonctionner, les primes, les conditions de travail et de paiement des salaires (le rang pour travailler, le rang pour percevoir )et bien dautres faits banals qui font le lit aux calvaires que vivent au quotidien les dockers. Quant au troisième chapitre, l’auteur y étale les différents cas d’accidentés ou de décès survenus sur les lieux de travail des dockers.
Différents témoignages des dockers qui, au cours de leur travail, ont été victimes d’accidents divers, leur ayant laissé des séquelles à vie, ont été retracés et regroupés dans le quatrième chapitre. On y découvre entre autres, l’agent de liaison qui a perdu trois doigts au cours d’un chargement, ou encore, un autre Docker qui porte désormais des prothèses, etc…, Aujourd’hui inactifs, ces différents dockers attendent toujours un soutien conséquent de leur employeur.
Dans le chapitre cinq, l’auteur regroupe quelques propositions qu’il juge utiles et humains, et qui pourront apporter un peu de soulagement à ses dockers, fragilisés par le travail, les maladies contractées sur leur lieu de travail et autres.
Il faut rappeler qu’au cours de la vente à l’américaine, le tout premier exemplaire du livre « Docker béninois : occasionnels à vie, des sacrifiés à la mer, des témoignages émouvants » est revenu à l’artiste béninois vivant en Espagne, Gnonan Kouami Mensah, fils du regretté célèbre artiste béninois, Gnonans Pédro.
Aussi, l’auteur a-t-il offert quelques tableaux à certains dockers. Une manière à lui, de célébrer la bravoure de ces « occasionnels à vie », et autres « sacrifiés à la mer ».

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