Politique

Bénin : Nécessité d’apaiser le climat politique au parlement

Par : Is-Deen TIDJANI
© BOULEVARD DES INFOS

Après une huitième législature polémique à tout point de vue, la neuvième législature s’est installée au Bénin avec cette fois-ci 28 députés de l’opposition sur les 109 que compte désormais le parlement béninois. Depuis leur investiture, le climat politique semble sérieusement troublé et agité. Minorité et majorité parlementaire tire chacun le drap de son côté.

À l’entame, c’est l’élection des bureaux des commissions permanentes qui est à la remorque de la brouille. Les députés de l’opposition ont alors saisi la Cour Constitutionnelle pour se faire rétablir dans leur droit mais n’en sont pas sortis satisfaits puisque la décision de la Cour demandait qu’on ne reprenne pas l’élection des présidents des commissions.

Ensuite c’est une loi d’amnistie qui a été introduit par l’opposition en faveur des détenus et exilés politiques qui fait l’objet de toutes les interprétations. On en était encore là quand la Cour Constitutionnelle a été saisie d’un nouveau recours cette fois-ci formulé par les députés proches du pouvoir sur la question des bureaux des commissions permanentes.

Tout donne l’impression que ça tire de tous les côtés au grand mépris du citoyen béninois dont pour le moment l’intérêt n’est pas au premier comparativement aux intérêts politiques des deux camps politiques.

À cette allure, la neuvième législature risque de s’enliser dans des crises partisanes jusqu’à sa fin. Ainsi, le grand perdant est le peuple béninois dont les ressources servent à payer 109 députés pour se quereller et se tirer dessus à boulet rouge à chaque pas.

Il est temps que les acteurs politique dialoguent en toute responsabilité pour apaiser la tension politique au parlement et arrêter de se parler le langage de sourd actuellement constaté. La situation qui prévaut actuellement à l’assemblée nationale ne présente pas une bonne image du parlement béninois. Le gouvernement du Président Patrice Talon et toutes les autres institutions de la République doivent s’investir dans le retour à un climat apaisé au parlement, sans quoi, tous les efforts consentis pour organiser des élections législatives inclusives n’auront été qu’une pure farce.

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