Politique

Bénin : La société civile parle du projet de loi de finances gestion 2024 avec la commission budgétaire

Le processus menant à l’examen du projet de loi de finances gestion 2024 se poursuit progressivement au palais des gouverneurs à Porto-Novo. Mardi 14 Novembre 2023, la commission budgétaire présidée par l’honorable Gérard Gbénonchi a reçu dans le cadre des audiences publiques organisées par l’Assemblée nationale du Bénin avec l’appui financier du PNUD à travers le PARCPOGE, des acteurs de la société civile. Il s’agit des organisations non gouvernementales réunies au sein du Réseau Social Watch Bénin, avec les contributions d’autres organisations telles que ALCRER (Association de Lutte Contre le Racisme, l’Ethnocentrisme et le Régionalisme), CANEA (Cadre des Acteurs Non Etatiques du secteur Eau et Assainissement), PNUSS (Plateforme Nationale des Utilisateurs des Services de Santé), ASSOPIL (Association pour la Promotion des Initiatives Locales), APROSOC (Actions pour la Protection Sociale), ASCINB (Alliance de la Société Civile pour l’Intensification de la Nutrition au Bénin), FAPHB (Fédération des Associations de Personnes Handicapées du Bénin), CBO-EPT (Coalition Béninoise des Organisations pour l’Education Pour Tous), ReNOPAL (Réseau National des Opérateurs privés pour la Promotion de l’Alphabétisation et des Langues), GBEEB (Groupe Biblique des Élèves et Étudiants du Bénin).

Par : Affissou ANONRIN
© BOULEVARD DES INFOS

Le document de plaidoyer présenté par ces organisations de la société civile (OSC) a abordé plusieurs secteurs. Dans le secteur de l’éducation par exemple, les OSC ont plaidé pour l’augmentation à 1,5%, le budget alloué au sous-secteur de l’alphabétisation et accélérer le processus d’élaboration d’une stratégie de développement de l’environnement lettré. Les OSC qui ont assisté à cette séance ont également exhorté le Gouvernement à se pencher de manière sérieuse sur les chantiers inachevés qui empêchent jusqu’à présent, la réalisation d’autres infrastructures et qui ne répondent plus aux objectifs de leur réalisation obligeant ainsi les apprenants à se confiner dans des abris précaires exposés aux intempéries.

« (…) Ces chantiers inachevés ont trop duré et les mairies n’ont pas la main pour les réhabiliter au profit des écoles alors que les enfants sont dans le besoin et étudient à certains endroits dans des conditions précaires», ont-elles relevé.

Dans le secteur Eau-Hygiène et Assainissement, le plaidoyer a porté spécifiquement sur la systématisation de l’accès à l’eau potable dans toutes les écoles à cantine scolaire sur l’ensemble du territoire national et rendre effective la réhabilitation et la maintenance des Pompes à Motricité Humaine (PMH) ainsi que les Adductions d’Eau Villageoises (AEV) en panne.

Le gouvernement a été exhorté afin de réhabiliter les latrines défectueuses dans les écoles et doter les écoles en latrines adaptées aux besoins spécifiques des filles, des adolescents et enfants, surtout ceux portant un handicap.

Dans le secteur de la santé, les OSC saluent l’augmentation du budget alloué à l’achat des produits contraceptifs de 20% en 2023 et la mise en service du centre de prise en charge des patients dialysés d’Abomey et Porto-Novo. Toutefois, elles encouragent le gouvernement à se pencher sur d’autres aspirations et besoins des populations. Il a été aussi demandé au gouvernement d’améliorer l’allocation de ressources au projet d’investissement public de lutte contre les Maladies Non Transmissibles (MNT) et d’assurer sur ressources nationales, la prise en charge progressive des besoins en vaccination en vue de continuer à rendre certains vaccins essentiels gratuits pour les femmes et les enfants.

Par rapport au contrôle de l’action gouvernementale par les députés, la Représentation nationale est invitée à axer son action sur certains chantiers en cours, notamment le respect des délais contractuels de réalisation des infrastructures engagées par le Gouvernement (les marchés, les stades, les routes, logements sociaux, les hôpitaux, les centres universitaires, etc…) puisque le non-respect des délais de réalisation et de livraison de ces infrastructures pour le bonheur des populations, devient assez préoccupant.

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