Par : Is-Deen TIDJANI
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Les chefs d’état et de gouvernement de la communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) prennent part à un sommet prévu pour dimanche 15 Décembre 2024 à Abuja au Nigéria.
Cette rencontre qui réunira douze représentants des pays encore membres de l’instance régionale est tant attendue en ce sens qu’elle devra accoucher d’une importante décision.
En effet, au cours de ce sommet, les chefs d’état et de gouvernement des pays encore membres de la CEDEAO devront décider de la possibilité de prorogation ou non, du délai de retrait de trois pays notamment le Niger, le Burkina Faso et le Mali, de l’instance sous régionale.
Jusqu’au-boutiste !
Pendant que le parlement de la CEDEAO, à travers un communiqué en date du 11 Décembre 2024, plaide pour que les chefs d’état, lors de leur sommet du dimanche 15 Décembre 2024, acceptent favorablement de « rallonger » le délai de retrait des pays dissidents, les choses vont plutôt dans le sens inverse dans l’autre camp. C’est plutôt du jusqu’au -boutisme pur et dur qui s’observe dans le camp d’en face.
Et pour cause, dans le milieu AES (Alliance des Etats du Sahel), le Burkina Faso, le Mali et le Niger annoncent que le retour vers la table de la CEDEAO n’est plus une option. Ils l’ont formellement signifié à la faveur d’une réunion ministérielle tenue à Niamey au Niger, vendredi 13 Décembre 2024.
À la faveur de cette rencontre, les représentants de ces trois états, ont spécifiquement signalé que leurs pays sont arrivés à une étape de non retour, et qu’ils sont ancrés dans le processus de retrait définitif de la CEDEAO.
Pour le moment, c’est du « je t’aime moi non plus » qui se joue au nez et à la barbe de la France, que les états dissidents accusent. Attendons la fin.