Opinion & Chronique

Autopsie : La carte de la lutte contre le terrorisme

Par : Aaron ZOSSOU
© BOULEVARD DES INFOS

Prétextant d’une lutte inefficace contre la menace terroriste qui sévit depuis la déstabilisation de la Libye, les militaires ont déserté le front pour trainer leurs bottes dans les palais présidentiels mettant brutalement fin au processus démocratique en cours dans plusieurs pays.

Bientôt trois ans que la junte au Mali est au pouvoir qu’est ce qui a fondamentalement changé ?

Les résultats obtenus pour la plupart restent mitigés, la menace terroriste n’a pas pour autant disparu. À Tombouctou c’est le groupe terroriste affilié à Al Qaïda le Jnim qui dicte sa loi aux populations, la reconquête de l’intégralité du territoire malien annoncée en grande pompe par les militaires n’est qu’un mythe.

Au Burkina-Faso les attaques n’ont pas cessé et la situation est loin d’être sous contrôle comme la propagande puschiste veut le faire croire. Les populations déplacées attendent toujours le retour au bercail, les écoles dans plusieurs zones en proie aux représailles sont toujours fermées. Loin du terrain la lutte contre le terrorisme se mène sur les réseaux sociaux avec souvent des montages pour tromper la vigilance du peuple.

Au Niger en peine deux semaines après la séquestration du président Mohamed Bazoum par les militaires, les attaques contre les positions militaires sont passés à huit avec plusieurs dizaines de morts et de blessés dans le rang des militaires.

Il est clair que les militaires qui ont pris les armes dans différents pays pour promette lutter contre le terrorisme ont largement montré leur limite dans la majorité des cas.

Et pour maquiller leur incapacité à gérer mieux les menaces terroristes que les civils qu’ils ont abusivement évincé du pouvoir ils se réfugient derrière un populiste béat en prononçant des discours hostiles aux puissances étrangères notamment la France qu’ils accusent d’entretenir le terrorisme sans en apporter la moindre preuve. Les médias sont bâillonnés, des activistes sont arrêtés et jetés abusivement en prison quand ils osent parler de l’inefficacité de la lutte contre le terrorisme.

Pour faire diversion les mesures anti-occident sont relayés en boucle pour surfer et entretenir le sentiment anti-occident et détourner l’attention du peuple laissé à son triste sort.

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