Bénin : Déjà 576 procédures de cybercriminalité enregistrées par la Criet en 2024

Mercredi 9 Octobre 2024, à la faveur de sa rentrée judiciaire, la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) a dévoilé les statiques des dossiers traités en six (6) ans. De ces statistiques, on retiendra que le phénomène de la cybercriminalité a connu une courbe exponentielle ces dernières années au Bénin et qu’en 2024, on a observé déjà un pic.
Par : Is-Deen TIDJANI
© BOULEVARD DES INFOS
« La Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) face aux infractions émergentes : Forces et faiblesses ». C’est autour de ce thème que la juridiction spéciale a ouverte les travaux de sa rentrée judiciaire hier mercredi 9 Octobre 2024.
À cette occasion, les Magistrats Edouard Cyriaque Dossa, président de la CRIET et Mario Mètonou, Procureur Spécial, ont dévoilé des statistiques relatives aux différentes infractions traitées par leur juridiction en 6 ans. Selon les données on retiendra que 6358 procédures ont été enregistrées et traitées jusqu’à la date du 17 Septembre 2024.
Il s’agit notamment de 1956 dossiers relatifs à la cybercriminalité ; 225 relatifs à l’infraction de blanchiment de capitaux ; 55 liés à la corruption ; 116 de détournement de deniers publics ; 35 de fraude fiscale et 149 de trafic international de drogue à haut risque.
Selon le Magistrat Mario Mètonou, Procureur spécial près la CRIET, on retient que depuis sa création en 2018, la juridiction spéciale a déjà enregistré 6358 procédures dont 1956 en lien avec la cybercriminalité ; 225 relatifs à l’infraction de blanchiment de capitaux ; 55 dossiers liés à la corruption ; 116 de détournement de deniers publics ; 35 de fraude fiscale et 149 de trafic international de drogue à haut risque.
Et d’ajouter que « (…) L’on a observé une progression constante du nombre de procédures de cybercriminalité : 347 en 2022, 415 en 2023 et déjà 576 au 17 septembre 2024 », a-t-il précisé. Cette hausse du nombre de procédures traitées ne doit, toutefois, pas être interprétée comme un signe d’échec. « (…) Elle traduit plutôt une montée en efficacité des services d’enquête et de la CRIET», a souligné le procureur spécial.