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Bénin : Houngbédji donne son "Feu vert" pour l’installation pacifique des nouveaux députés élus

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Par : Jacques SEGLA (L’OPINION AUJOURD’HUI)
© www.boulevard-des-infos.com
Face aux violences post-électorales des 1er et 02 mai derniers, la désapprobation populaire ne s’est pas fait attendre.
En effet, dans un sursaut patriotique presque concerté, tous les corps constitués de la nation ont condamné ces actes de violence et de vandalisme survenus à Cotonou et dans certaines villes du pays, et appelé à la paix et au dialogue sincère entre les protagonistes de la crise électorale que traverse le Bénin, au détour du scrutin législatif du 28 avril 2019.
La preuve suffi sante que le peuple béninois, au-delà de toutes les divergences politiques apparentes, reste attaché à la paix, même à défaut du pain. Il y a bien longtemps que Me Adrien Houngbédji, président du parti du renouveau démocratique (Prd), président de la 7ème législature en fin de mandat constitutionnel, a compris cet attachement de notre peuple à la paix, cette « fleur fragile » qu’il faut entretenir sans désemparer, si on la veut pérenne. Le numéro un des tchoco-tchoco adhère totalement à cet idéal de paix qui caractérise notre peuple. Cela dit, on peut maintenant comprendre pourquoi Me Adrien Houngbédji se démarque nettement des appels va-t-en-guerre de certains partis politiques, qui prétendent avoir été exclus du processus électoral devant consacrer le renouvellement à bonne date du parlement béninois. Car, il confirme ainsi son statut incontesté d’homme de paix.

Depuis 2016, le Prd a juré ne plus faire partie de l’opposition

Bien qu’ayant supporté le candidat Lionel Zinsou à la présidentielle de mars 2016, le président des tchoco-tchoco a été clair, dès la victoire confi rmée de Patrice Talon. A l’époque, il avait expliqué qu’il rejoignait ses militants qui avaient majoritairement préféré le chantre de la rupture au candidat pour lequel il les avait appelés à voter. Il fallait, selon lui, en bon démocrate, bien décrypter le message que lui lançait ainsi la majorité de ses militants, pour en tirer la leçon politique conséquente. Puisque sans eux, le Prd dont il est le président n’existerait pas.
Rien à dire sur la pertinence de cette justification, qui tient de l’humilité légendaire d’un vrai homme d’Etat, qui privilégie toujours l’intérêt général à ses propres intérêts. Depuis lors, l’appartenance du Prd à la mouvance n’a souffert d’aucune ambigüité, malgré les intrigues politiciennes qui n’avaient jamais manqué pour opposer Me Adrien Houngbédji au chef de l’Etat en exercice, Patrice Talon.
À partir de toutes ces précisions, on peut comprendre objectivement pourquoi le Prd, qui a jusqu’ici réclamé des élections inclusives, s’est abstenu de toute violence pour se faire entendre.

La raison a triomphé des passions politiciennes au Prd

C’est le mardi 07 mai dernier que le président du Prd a expliqué pourquoi les tchoco-tchoco sont restés en marge des violences qui ont pollué notre pays, au lendemain du scrutin du 28 avril 2019. C’est à la faveur d’une importante rencontre avec ses militants. Maires, chefs d’arrondissements, chefs quartiers de Porto-Novo, Sèmè-Kpodji, Missérété et Avrankou avaient tous répondu présents. Et, à Me Adrien Houngbédji d’introduire : « Votre abstention dans le calme vous honore, et honore notre parti. Nous sommes partisans de non-violence ». Il salue, au passage, les militants, qui ont dit « non à la parodie d’élections » et au « déni de la démocratie ». C’est dire que les raisons de protester violemment contre la tenue effective du scrutin du 28 avril 2019, ne manquaient pas. Mais le patron des tchoco-tchoco n’en voulait pas. Il faut rappeler qwue ce n’est pas faute de se conformer à la nouvelle charte des partis que le Prd a été recalé du jeu par la commission électorale autonome (Cena). Il n’est donc pas dans les mêmes rancœurs que les leaders politiques qui sont, aujourd’hui, à l’avant-garde d’une opposition farouche à un scrutin qu’ils disent exclusif. Alors, pour Me Adrien Houngbédji, il ne faut pas qu’on « casse le très peu d’infrastructures de Porto-Novo. Parce que, c’est la ville qui en sortirait perdante. Ne leur donnons pas l’occasion de transférer le siège du Parlement de Porto-Novo, pour des raisons d’insécurité », a-t-il fait observer, avant d’ajouter : « Ils veulent installer leur assemblée, je ne veux pas qu’il y ait des morts ou des blessés. Notre combat est ailleurs ».
Visiblement, la raison a pris le pas sur les passions politiques qui, ailleurs, ont eu leurs effets regrettables. Adrien Houngbédji tient ainsi à soustraire Porto-Novo de ces ravages irrationnels, dont certaines villes du pays ont été le théâtre, au lendemain du scrutin législatif. Moralité, la force ne s’apprécie pas uniquement dans le férocité ou la brutalité. Celui qui, de par la raison, arrive à surpasser l’utilisation de la force physique et aveugle, est un homme puissant. Le président du Prd confirme, à nouveau, tout le bien qu’on pensait de lui, depuis le KO controversé de 2011, qu’il avait pourtant digéré, en intelligence avec ses militants qui avaient accepté de faire bon cœur contre mauvaise fortune, en s’abstenant formellement d’empêcher l’investiture du nouveau président élu.

Le Prd honoré !

Par son appel à la non violence, le président Adrien Houngbédji adhère à toutes les exhortations à un retour à la paix, dans notre pays. L’homme reste un démocrate bon teint et un homme de paix né, montrant ainsi la voie de la sagesse aux politiciens va-t-en-guerre, mus par des motivations suspectes à tout foutre en l’air, au lendemain du scrutin législatif du 28 avril dernier.
En tout d’état de cause, en appelant ses militants au calme absolu, le président du Prd leur demande de renoncer à toute violence, qui pourrait entraver l’installation offi cielle des nouveaux députés. Un feu vert pour l’installation de la huitième législature du parlement béninois dans le calme, la semaine prochaine. C’est à l’honneur du Prd, du président Houngbédji et de la ville capitale.
C’est désormais clair : avec Adrien Houngbédji maître du jeu politique à Porto-Novo, Adjatchè koni badjè. Que Dieu et les mânes de nos ancêtres lui prêtent donc longue vie.

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