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Bénin : Les femmes parlementaires sensibilisées sur l’endométriose

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Le Caucus des femmes parlementaires et le réseau des femmes fonctionnaires parlementaires sont en atelier de sensibilisation et de renforcement de capacités à l’hôtel Millenium Popo Beach d’Agoué. Les assises vont durer deux jours et portent sur la lutte contre l’endométriose.

Par : Affissou ANONRIN

© BOULEVARD DES INFOS

Ouvert par le Président Louis Gbèhounou Vlavonou, cet atelier bénéficie de l’appui technique et financier du PNUD à travers son bras opérationnel qu’est le Parcpoge et de la Fondation Gbèhounou. Quatre discours ont meublé les temps forts de la cérémonie d’ouverture de cet atelier qui s’inscrit dans le cadre de la célébration de l’édition 2024 de la journée internationale des Femmes.

Dans sa prise de parole, Innocentia Alladagbé, Présidente de l’ONG EndoEspoir a remercié le Président de l’Assemblée nationale pour avoir autorisé cet atelier. Elle a dit toute sa gratitude au Programme des Nations-Unies pour le développement pour avoir accepté de financer cette activité qui rentre dans le cadre du combat que mène l’ONG EndoEspoir contre l’endométriose. Et parlant de combat, Innocentia Alladagbé n’a pas eu froid aux yeux pour parler de sa propre expérience face à ce mal encore très méconnu du grand public malgré les ravages qu’il fait au sein de la société.

Dans le monde, une (01) femme sur dix (10) en âge de procréer serait touchée par l’endométriose. Au Bénin, même s’il n’existe pas de statistiques officielles pour le moment, des sources cliniques indiquent qu’il ne serait pas exagéré d’estimer que deux (02) femmes en âge de procréer sur dix (10) souffrent de l’endométriose. La douleur est le symptôme présent dans plus de 70% des cas. Environ un tiers ( ⅓ ) des femmes souffrant de douleurs pelviennes aiguës ou chroniques (bas ventre) auraient de l’endométriose. 40% d’entre elles ont des difficultés de fertilité. 176 millions de femmes sont atteintes de l’endométriose dans le monde. Le délai de diagnostic moyen de la maladie est de 6 à 10 ans.

S’engager collectivement pour vaincre le mal

L’intervention de Lydvine Ahouangnimon, Présidente du Réseau des femmes fonctionnaires parlementaires du Bénin a mis l’accent sur la nécessité pour les femmes de briser désormais le silence qui a longtemps entouré l’endométriose. Et pour y parvenir, elle a exhorté ses collègues à participer pleinement à l’atelier en posant des questions et surtout en partageant leurs propres expériences sur le mal. Pour elle, il est important de retenir désormais que « l’endométriose n’est pas seulement une question de santé féminine, mais une question de santé publique qui nécessite l’attention de tout le monde ».

Pour sa part, l’honorable Djamilatou Sabi, Présidente du Caucus des femmes parlementaires du Bénin a exhorté ses collègues à une implication personnelle et collective pour l’atteinte des objectifs que s’est fixé cet atelier. Dans la même verve, elle a invité l’ensemble des députés de la 9ème législature à se joindre au Caucus pour former le grand cercle des Ambassadeurs pour la lutte contre l’endométriose. Tout comme la Présidente de l’ONG EndoEspoir, l’honorable Djamilatou Sabi a dit toute sa gratitude à tous ceux qui ont œuvré à la tenue de cet atelier qui vise de façon spécifique à : accroître la connaissance et la compréhension de l’endométriose, sensibiliser aux enjeux socioéconomiques auxquels sont confrontés les femmes atteintes d’endométriose, renforcer les capacités des femmes parlementaires afin qu’elles travaillent à initier une loi relative à la prise en charge des femmes atteintes de l’endométriose…

Pour le Président Louis Gbèhounou Vlavonou, « L’organisation de cet atelier revêt une importance capitale dans notre engagement collectif envers la santé des femmes et en particulier la lutte contre l’endométriose ». «Une meilleure compréhension de l’endométriose permettra aux Femmes parlementaires et Fonctionnaires parlementaires de jouer un rôle essentiel dans la sensibilisation de leurs communautés respectives. C’est à cela que je vous appelais déjà, vous les femmes députées, il y a quelques semaines », a-t-il ajouté avant de dire qu’il est crucial de connaître les implications sociales et professionnelles de l’endométriose.

« Nous avons entendu déjà, ne serait-ce que sommairement les défis auxquels sont confrontées les femmes touchées par cette maladie. Il est impératif que leurs voix silencieuses résonnent en nous
comme un appel à l’action, une invitation à agir avec compassion, détermination et solidarité.
En tant que leaders et défenseurs des droits des femmes, nous avons la responsabilité de faire entendre ces voix, de sensibiliser nos communautés et de plaider en faveur de politiques et de mesures de soutien qui répondent aux besoins des femmes touchées ». Tel est l’appel lancé par aux participants à cet atelier par le Président Louis Gbèhounou Vlavonou.

L’émoi

L’ensemble des intervenants après les communications qui ont été données on salué la tenue de cet atelier. Ils ont fait plusieurs plaidoyers pour permettre au gouvernement de prendre en considération la prise en charge de cette maladie dont les conséquences sociales sont incalculables… Beaucoup dans la salle n’ont pas pu retenir leurs larmes au moment où la présidente de l’ONG EndoEspoir a pris la parole pour faire son témoignage.

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