Politique

Bénin : La jeunesse de la mouvance présidentielle en « apôtre » des réformes

Par : Is-Deen TIDJANI
© BOULEVARD DES INFOS

Au Bénin, les réformes en cours pour la modernisation du pays trouvent du renforts. C’est du moins ce qu’il convient de conclure au regard de la sortie médiatique organisé jeudi 18 Janvier 2024 à Cotonou.

Plusieurs jeunes réunis au sein du creuset « La Jeunesse de la Majorité Présidentielle » ont donné de la voix dans l’après-midi du jeudi 18 Janvier 2024 afin d’annoncer publiquement leur détermination à préserver contre vents et marées, les différentes réformes mises en œuvre par le président Patrice Talon. Devant l’opinion nationale et internationale, ils annoncent des moments éprouvantes pour ceux qui tenteront désormais de peindre en noir, la gouvernance du Chef de l’État béninois, Patrice Talon. Après avoir passé en revue quelques réformes mises en œuvre par le pouvoir de la rupture pour le bien être des populations, ces jeunes de la mouvance présidentielle jurent de barrer désormais la voie à tout acteur animé de mauvaise intention contre les courageuses réformes du Chef de l’État. Lire ici, l’intégralité de leur propos liminaires.


CONFERENCE DE MOBILISATION DES JEUNES POUR LA PRESERVATION DES ACQUIS DE LA RUPTURE

Déclaration liminaire

Mesdames, Messieurs ;

Chers camarades Jeunes ;

L’idée de la présente prise de parole publique a germé dans des groupes de discussions de la jeunesse progressiste de Cotonou, puis elle s’est étendue à des jeunes de toute l’étendue du territoire, partisans et non partisans. Mais qu’il soit clair pour chacun et pour tous ; nous ne sommes pas un mouvement politique en gestation. Nous sommes des jeunes décidés à rompre le silence pour ne pas permettre que profitant de nos insatisfactions d’aujourd’hui et de nos contradictions secondaires, des gens qui hier nous ont divisés et violemment spoliés, nous distraient et prennent la parole en notre nom pour tenter de s’absoudre de leurs forfaits d’il n’y pas si longtemps et tenter de nous dévier du CAP en cours dans l’espoir vain d’imposer, à nouveau au pays, leurs méthodes de gouvernance de triste mémoire.

Chers camarades,

Comment ne pas vous saluer et vous dire merci. Comment ne pas nous féliciter en toute sincérité pour cette prise de responsabilité qui nous honore et à travers nous toute la jeunesse béninoise. Par cette première conférence publique, nous prouvons que le cœur humain, soit il bat, soit il ne bat pas. Oui, la jeunesse est le cœur de notre nation et le cœur de la nation qui ne bat pas conduit à une euthanasie sociale. La présente mobilisation n’aurait pas eu lieu, si tous autant que nous sommes, dans notre diversité, nous ne nous sommes pas engagés à franchir le pas, à apprendre mais aussi à offrir notre cœur à l’œuvre dans le respect de la discipline de nos partis politiques pour ceux d’entre nous qui militent dans les partis politiques.

Chers camarades,

Depuis 2016, nous avons affiché et réaffirmé notre volonté d’accompagner le président de la République dans ses réformes audacieuses. Ce faisant, nous avons décidé de nous soumettre à la rigueur et à la discipline qu’induit la gouvernance de la rupture non seulement par fidélité à notre choix, mais surtout parce que nous sommes convaincus de la pertinence du projet en implémentation ; un projet ambitieux qui rallume la flamme de l’espérance de la jeunesse béninoise. Conscients des maux dont souffre notre Nation, nous jeunes de la mouvance présidentielle avons accepté les exigences et les sacrifices qui en découlent. Mais malheureusement dans la mise en œuvre de ce chantier, certains parmi nous manifestent des signes de lassitude ; leur engagement s’est effrité pas parce que l’offre politique à laquelle nous avons adhéré a été trahie mais à cause de la non jouissance, comme de coutume au Bénin, des avantages politiques attendus à tort ou à raison de leur engagement politique ou partisan. C’est là, la principale fissure dans nos rangs que nos adversaires instrumentalisent oubliant comme le résume bien une haute personnalité politique du pays : « l’Etat que vous avez hérité était un Etat saccagé, fragilisé, fragmenté, banalisé, descendu de son piédestal et dans lequel tout ou presque tout devrait être réformé » ; C’est pourquoi malgré nos diverses insatisfactions ou frustrations, nous n’avons pas le droit d’oublier d’où nous sommes partis et pourquoi nous avons combattu le bon combat de la rupture en 2016. C’est du fait de notre oubli que ces gens qui ont été incapables de proposer pendant dix (10) années de gouvernance, des orientations claires pour le progrès de notre pays se promènent, inondent les espaces publics et intoxiquent sous prétexte qu’ils défendent le peuple et sa jeunesse. C’est faux ! Ces gens ne sont pas nos amis. Ce sont les mêmes qui nous ont pillés et spoliés ; ce sont les mêmes qui nous ont divisés et ont érigé le népotisme et le régionalisme en système de gouvernance dans notre pays. Ces personnes incapables de présenter leurs excuses pour les torts causés à notre nation et surtout à sa jeunesse nous donnent la preuve qu’ils n’ont pas changé et qu’ils ne peuvent pas changer parce qu’ils portent encore sous leurs ongles les germes de la sorcellerie. Ils guettent la moindre occasion pour nous remettre à genoux. Ces personnes ne sont pas nos amis ; ils sont plutôt notre contradiction principale et nous sommes décidés à leur faire face car, c’est du fait de notre inaction qu’ils se liguent contre la dignité béninoise chèrement acquise par des actions audacieuses de la gouvernance en cours depuis 2016. Mais rassurez-vous ; tels nos aïeux, nous avons compris qu’il est de notre devoir de bâtir notre Nation quel qu’en soit le prix. Nous avons compris que notre nation est notre Nation et qu’elle mérite et exige notre attention. Nous avons décidé d’agir car, le Bénin est l’héritage le plus précieux de nos ancêtres dignes et méritants pour lesquels, depuis ce pupitre, au nom de vous tous ici présents et au nom de toute la jeunesse béninoise, j’incline mon cœur et mon âme.

Mesdames et messieurs,

Chers camarades,
C’est avec une grande désolation que nous suivons les manipulations qu’organise un ancien président de la République devenu président d’un parti dont nous ignorons les réels objectifs. La sagesse ne recommande-t-elle pas que lorsque l’on n’a pas pu relever les défis de sa mission, on n’empêche pas celui qui avec méthode, courage, rigueur et sérieux réussi là où l’on a buté ? Que n’a-t-il pas été capable de faire quand il était au pouvoir, notre papa bonheur ? Agitations au sommet de l’Etat, pauses intempestives de premières pierres sans lendemain, gaspillage de deniers publics, éléphants blancs et même disparition de personne et assassinat non élucidés à ce jour.

Mesdames et messieurs,

chers jeunes,

Nous étions tous là, nous avions été témoins et victimes de ces dérives sur fond de populisme au mépris des règles élémentaires de gestion et de perspectives heureuses pour la jeunesse montante que nous sommes. C’est contre ces errements que dans un élan patriotique en 2016, nous avions résolument décidé de nous engager pour la rupture. Nous avions été nombreux à nous engager aux côtés du président de la république depuis 2016 et avions, à juste titre, espéré des positionnements politiques que le pouvoir n’a pas su négocier à notre goût. Malgré les frustrations de beaucoup d’entre nous, nous savons où se situe nos intérêts. Et c’est pourquoi nous sommes venus cet après-midi dans cette salle pour dire à la face du monde que le pays ne doit plus être trainé dans la boue. Nous sommes venus cet après-midi pour déclarer que malgré ce qui reste à faire et/ou à corriger sur le vaste chantier des réformes en cours dans le pays ; ‘’aujourd’hui est, à tous égards, mieux qu’hier et le sera davantage demain si nous maintenons le Cap.

Nous sommes conscients que la modernisation d’un pays est un chantier d’audace et de responsabilité. L’audace de choisir les voies et les moyens propres à l’émancipation et au bien-être du peuple et la responsabilité d’assumer avec rigueur et discipline ces choix. C’est dans cette dynamique que s’inscrit, entre autres, la réforme du système partisan combattue par nos donneurs de leçons mais qui leur profite abondamment aujourd’hui. Cette réforme qui n’est pas une fin en soi mais un processus, a permis une plus grande discipline de la classe politique, un financement public des partis d’envergure nationale et une meilleure représentativité des femmes à l’Assemblée nationale….. et la liste est longue.

Chers camarades ;

Sans vouloir passer en revue toutes les réformes et les grandes réalisations du régime de la rupture, il est cependant important de faire à l’opinion, une brève synthèse de ce qui nous engage et nos raisons d’espérer. Dans le secteur de l’Education, comme Nelson Mandela, le Président Patrice Talon a compris que l’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde. C’est pourquoi depuis son avènement au pouvoir, il a inlassablement travaillé pour la qualité du système éducatif dans notre pays. L’une des premières pierres posées a été la maitrise des mouvements de grèves sauvages à la satisfaction des parents d’élèves, des administratifs, des enseignants en situation de classe et des apprenants eux-mêmes. Ensuite, il y a une volonté politique de faire de l’éducation un atout de développement avec une forte implication des acteurs à travers la mise en place du Conseil nationale de l’éducation comme organe supérieur du système éducatif béninois. Il convient aussi de retenir l’assainissement du secteur de l’enseignement supérieur privé, ce qui fait que les jeunes qui en sortent ont beaucoup moins de soucis à faire reconnaître leurs diplômes. Par ailleurs, l’accès aux écoles universitaires publiques et aux bourses extérieures se fait désormais avec des critères de mérites clairs. Ceux qui crient et critiquent le gouvernement sont les mêmes qui hier, vendaient les places dans les écoles de médecines et d’administrations. Ils crient et critiquent parce que les sources de corruption sont fermées. Ils crient et critiquent parce que les réformes ont établi une égalité de chance pour tous ; que l’on soit fille ou fils de riche ou de pauvre.

Dans l’enseignement secondaire, technique et de la formation professionnelle, des lycées thématiques de référence entièrement équipées sont en cours de construction pour une formation adéquate des jeunes sans oublier la construction de plus de huit mille (8000) modules de classe au primaire et deux mille (2000) au secondaire. Pour booster l’emploi des jeunes, des réformes sont opérées par le gouvernement tant dans le privé que dans le public.

Dans le secteur privé, il y a eu la loi sur l’embauche pour faciliter l’accès des jeunes à l’emploi. Cette mesure a été renforcée par l’obligation pour tous les employeurs de payer au moins le SMIG et de déclarer les travailleurs y compris les gens de maison à la sécurité sociale. Sans cette loi que les détenteurs du monopole du cœur dans le pays qualifient d’antisociale, on n’aurait pas pu voir s’éclore la Zone industrielle de Glo Djigbé qui a permis l’embauche de milliers de jeunes.

Au 31 décembre 2023, plus de 10 000 jeunes sont recrutés à la GDIZ avec pour perspective à terme trois cents mille (300 000) emplois. L’autre action forte au profit de la jeunesse est l’autonomisation des jeunes à travers les facilités de création d’entreprise au Bénin.
Hier, il fallait un minimum de trois (3) mois pour créer une entreprise avec des pots de vin dépassant parfois le budget du porteur de projet, ce qui avait pour conséquences de décourager les jeunes et de tuer leurs initiatives.

Aujourd’hui, en moins de 72H, le jeune peut créer son entreprise et se mettre à son propre compte avec des mesures incitatives prévues pour aider le porteur de projet à réussir les premières années.

Le projet Asphaltage et les autres chantiers de construction ont permis à des milliers de jeunes toutes catégories confondues de travailler. Les programmes de classes culturelles et de classes sportives emploient près de deux mille (2000) jeunes sur l’ensemble du territoire national. Certains sont parmi nous ici et peuvent témoigner.

Dans la fonction publique, sans compter le nombre de contractuels reversés dans la fonction publique, et sans compter le nombre de personnes recrutées au profit des Forces de défense et de sécurité, le Gouvernement a recruté plus de neuf mille (9000) agents dans différents secteurs de l’administration publique à travers différents concours dont nous avons tous suivi l’organisation et la publication des résultats en toute transparence, ce qui est à l’opposé des pratiques de favoritisme, de corruption et de régionalisme de ceux qui critiquent aujourd’hui le pouvoir de la rupture.

Chers camarades ;

Nous ne pourrons pas parler d’emplois des jeunes sans aborder la situation des AME. Retenons qu’avant 2016, ils étaient dans une situation précaire d’enseignants occasionnels à vie, sans aucun contrat de prestation ni avec l’Etat, ni avec les établissements et sans sécurité sociale. Le recrutement de ce personnel se faisait sans aucune évaluation de leur aptitude et de leur compétence et ils étaient à la merci des chefs d’établissement. Leurs conditions de vie se sont nettement améliorées aujourd’hui même si des efforts restent à faire par le gouvernement.

En effet, ils bénéficient aujourd’hui d’un contrat formel de onze (11) mois, d’une couverture sociale et des réflexions sont en cours pour les prendre en compte sur les douze (12) mois de l’année, sans oublier l’engagement du gouvernement à les reverser progressivement. Tout le monde peut donc critiquer aujourd’hui la gestion des AME sauf ceux qui ont laissé ces milliers de jeunes dans une situation de précarité absolue que le régime de la rupture s’attèle à corriger. Nous profitons de cette occasion pour féliciter le gouvernement et l’invitons à vite démarrer la mise en œuvre du plan de reversement annoncé et de l’intensifier jusqu’à couvrir les besoins exprimés.

Pour finir, nous évoquerons de façon sommaire d’autres actions en faveur des jeunes et du peuple qui nous conforte dans notre engagement. Il s’agit, entre autres, du renforcement du plateau technique des hôpitaux, la construction des stades, la construction des marchés, les cantines scolaires dans les écoles, le microcrédit alafia, la dématérialisation des services qui sont autant de mesures qui concourent au bien-être de la jeunesse béninoise et des populations.

Madame et messieurs, voilà ce qui nous engage et que nos maîtres d’hier parcourent monts et vallées pour peindre en noir afin de nous détourner de l’essentiel mais ils ne pourront pas. Ils sont désormais démasqués car incapables de propositions alternatives comme le leur exige la charte des partis politiques et le statut de l’opposition. Depuis qu’ils ont trompé nombre d’entre nous pour se faire élire à l’Assemblée nationale, quelle proposition alternative les aviez-vous vus faire ? Qu’ont-ils fait pour l’amélioration des conditions de vie des jeunes et du peuple ? Qu’ont-ils fait pour la mère et l’enfant ? On voit clairement qu’ils n’ont aucun projet pour le peuple. Aucune proposition de loi initiée par l’opposition pour le bien-être des béninois. Ils ont même refusé de voter le budget de l’Etat au titre de l’année car pour eux, peu importe que les populations manquent d’eau potable, de pistes et de routes, d’électricité, l’essentiel est que Patrice TALON échoue comme eux. La seule chose qu’ils ont été capable de faire c’est d’introduire une proposition de loi laconique et mal formulée sur l’amnistie après avoir été les vrais pyromanes des violences électorales de 2019 et d’après, avant de se conformer aux mêmes lois pour lesquelles ils ont armé des chasseurs et commandité des assassinats.

Chers camarades ;

Vous comprenez davantage pourquoi nous n’avons pas le droit de nous laisser à nouveau duper par ces mêmes personnes qui n’ont que pour projet de société leur haine de TALON pour leur avoir pris le pouvoir et pour avoir réussi là où ils ont lamentablement échoué. Il nous revient de dire haut et fort dans nos milieux de vie et sur toute l’étendue du territoire, que nous ne les accompagneront pas dans leur projet funeste et que la récréation est terminée.

Nous profitons de ce canal pour inviter les responsables de nos partis respectifs à la mise en place d’une politique plus visible de valorisation des compétences internes des partis et des jeunes.

A l’endroit du chef de l’Etat, nous voudrions lui renouveler notre confiance et notre soutien et lui dire qu’il a l’obligation de faire tout ce qui est en son pouvoir pour nous aider, avant la fin de son second mandat, à sécuriser les réformes en cours dans le pays sous son leadership afin de permettre à notre nation de maintenir le CAP.

Chers jeunes, demain, c’est maintenant, désormais nous devons être sur tous les fronts pour nous faire apôtre de la bonne gouvernance de Talon et nous battre avec foi, dans la discipline et la cohésion pour la consolidation des acquis de développement de notre pays.

Vive la jeunesse de la mouvance présidentielle ;

Vive la jeunesse béninoise ;

Je vous remercie.

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