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Autopsie : Et Talon leur coupa l’herbe sous les pieds !

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Par : Is-Deen TIDJANI
© BOULEVARD DES INFOS

Patrice Talon est un redoutable animal politique. L’homme d’affaires qui gère le pays depuis que les premiers rayons du soleil se sont levés sur le Bénin le 6 Avril 2016, est toute une école politique.
Il ne serait donc pas exagérer de dire que la personne de Patrice Talon mériterait bien une thèse de doctorat, compte tenu de la stratégie remarquable avec laquelle il a réussi à dompter certains vieux briscards de l’arène politique béninoise.

L’homme qu’on appelait à raison ou a tord, la télécommande de Paris, par le passé, a tellement maitrisé le milieu politique béninois qu’il redistribue les cartes avec une aisance à couper le souffle.

On se rappelle encore, comme si c’était hier, comment il a mis fin au règne de certains dinausores, avec sa fameuse réforme du système partisan.

On se souvient également comment Patrice Talon, a dribblé toute l’opposition béninoise dite radicale, divisée, imbue et retranchée dans leurs intérêts personnels, à l’approche des élections législatives de 2019 et de la présidentielle de 2021, avec l’équation des 10% d’une part, et l’hypothétique et fameuse quitus fiscal, d’autre part.

Aujourd’hui encore, cette opposition, toujours incapable de s’unir pour former un bloc solide, se ferait encore avoir par ce même Patrice, fils de Talon, qui toujours droit dans ses bottes, affiche une longueur d’avance sur le terrain politique.

C’est le moins qu’on puisse dire au regard des différentes pions déjà avancés par celui que les béninois appellent le compétiteur né, sur le damier politique béninois.

Les faits sont là, très têtus. Pour preuve, les dernières batteries de mesures prises par le gouvernement.

On peut citer : la revalorisation des salaires des agents de l’état, qui a déjà pris effet depuis le paiement des salaires de décembre 2022. À cela s’ajoute, l’octroi de 11 mois de salaires sur 12, aux aspirants au métier de l’enseignement (AME), le dernier discours sur l’état de la Nation, et la récente virée du Chef de l’État Patrice Talon à Washington dans le cadre du sommet USA-Afrique.

Cette visite d’État de Patrice Talon au pays de l’oncle Sam, faut-il le souligner, au-delà du fait qu’elle aura clouée le bec aux langues hostiles au régime de Cotonou, est un coup de nez du locataire de la Marina, à tous les acteurs qui estiment que le régime de la rupture a basculé depuis très longtemps dans une dictature ou un totalitarisme.

Ce que ces gens ne s’expliquent pas, c’est comment un homme qu’ils targuent tout le temps de dictateur, peut aller aux USA, un pays qui prône à longueur de journée, l’état de droit et le respect de la démocratie, et y séjourner pendant plusieurs jours avec en prime, la signature de certains accords de plusieurs milliards avec le gouvernement américain, au profit de l’Etat béninois.

Tout le monde espérait que les partis de l’opposition pourront tout au moins utiliser le grief du mystère qui est fait depuis des années autour des «salaires mystérieux» des Ministres comme arguments de campagnes, mais voilà encore un Talon, en homme prévoyant, qui leur coupe l’herbe sous les pieds en faisant la lumière sur ce dossier depuis la semaine dernière, par le biais du Secrétaire Général adjoint et porte-parole du gouvernement.

Sous toutes les formes imaginables, les dernières actions de Patrice Talon auront été une manière de mettre en décadence les stratégies d’une opposition qui manque déjà d’arguments pour battre campagne.

Tellement l’actuel locataire de la Marina aura mis la barre haute que l’opposition peine à trouver un véritable thème de campagne électorale, afin d’accrocher l’électorat qui ne demande qu’à être convaincu.

On pourrait alors dire sans aller trop vite en besogne que Patrice Talon tient toujours les clés de la politique béninoise entre ses mains, de sorte que, même quand elle associe les images d’ancien chef d’Etat et homme politiques à sa lutte, l’opposition béninoise ne retrouve pas encore ses marques à l’approche des législatives de janvier 2023.

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