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Sécurité : L’Union européenne accompagne la formation des plusieurs marins béninois

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(Le PHA Mistral en escale de quelques jours à Cotonou)

Dans le cadre de l’opérationalisation du Stage d’Instruction Régional Embarqué et Numérique (SIREN) au profit d’officiers du Golfe de Guinée et du Maroc dans le cadre de la “présence maritime coordonnée”, le Mistral, un porte-hélicoptère amphibie (PHA) de la Marine nationale Française mouille dans les eaux du Bénin depuis le 6 Septembre 2023. À l’occasion de l’escale, les responsables de ce bâtiment ont donné une conférence de presse, jeudi 7 Septembre afin de rappeler les objectifs de ce stage.

Par : Is-Deen O. TIDJANI
© BOULEVARD DES INFOS

En provenance de Dakar au Sénégal, le porte-hélicoptère amphibie (pha) Mistral de la Marine nationale française, est au Bénin depuis quelques heures (le 6 Septembre 2023, ndlr). C’est dans le cadre du Stage d’Instruction Régional Embarqué et Numérique “SIREN” qui permet de renforcer les capacités de plusieurs officiers provenant de la Marine nationale de douze pays du Golfe de Guinée et du Maroc.
Il s’agit en effet de 28 officiers de la marine, de la gendarmerie et de la douane, qui, quatre semaines durant, vont se familiariser avec l’utilisation du logiciel Yaris et d’autres tests pratique du domaine maritime et de lutte contre les activités illicites en mer.

Le Chargé d’Affaires Joël NEUBERT explique le bien fondé de l’escale du Mistral à Cotonou. © Jules ALOUZOUNVI

Selon le Capitaine de corvette Emmanuel VIGNET, Directeur du Cours SIREN, « (…) La présence du Mistral à Cotonou revêt une importance toute particulière car il s’agit de marquer son appui au programme SIREN qui symbolise parfaitement l’esprit de coopération qui préside depuis 2013 à la mise en œuvre de l’architecture de Yaoundé… Le cadre de cette escale témoigne aussi des bonnes relations entre la France et le Bénin. C’est aussi une escale qui offre l’opportunité de travailler ensemble pour lutter contre la menace en mer, mais aussi de partager les expériences.»

Il soutient que c’est dans cette logique que « (…) Depuis le 22 août dernier, une trentaine d’officiers de marine issus des différents pays du Golfe de Guinée sont ainsi accueillis à bord du Mistral pour y effectuer un stage de 4 semaines.» Cette formation a-t-il insisté, contribuera à « (…) l’approfondissement des connaissances et des savoir-faire liés à l’action de l’Etat en mer. Elle permet de disposer d’une meilleure connaissance des procédures, des pratiques des différents acteurs du dispositif de coopération régional et, finalement, par la multiplication des échanges interpersonnels de renforcer la qualité de la coopération au niveau régional dans le secteur maritime. L’approche privilégiée est avant tout partenariale.»

Les stagiaire en formation sur le PHA MISTRAL. © Marine nationale française.

Le Capitaine de Corvette Olivier ROUSSILE, Commandant du porte-hélicoptère amphibie, Mistral conclura que « (…) le Bénin joue un rôle central dans la mise en œuvre de l’architecture de Yaoundé… Le projet bénéficie de l’appui d’experts issus des projets GoGIN, SEACOP, SWAIMS et PESCAO financés par l’Union européenne, mais aussi du CEDRE et du MDAT GOG (« Maritime Domain Awareness for Trade Gulf of Guinea »), projet conduit avec les Britanniques…». Le capitaine de vaisseau Fernand Maxime AHOYO, préfet maritime du Bénin, rappelera pour sa part, que ce stage d’Instruction est d’une utilité certaine. Il permettra in fine, aux stagiaires des pays du Golfe de Guinée et du Maroc, de disposer des pré-requis dans leur domaine d’action. Pour Fernand Maxime AHOYO, « (…) On a de bonne raison d’être en partenariat avec des pays qui ont déjà de l’expérience en matière de lutte contre les piraterie maritime et autres formes de commerces illégaux en mer. C’est une bonne expérience et nous souhaitons qu’elle se renouvelle», a-t-il soutenu.

À en croire Joël NEUBERT, chargé d’affaires a.i de l’Union européenne au Bénin, cette formation mise en œuvre par la France vise à appuyer les nations partenaires dans leurs dispositifs de lutte contre la piraterie. Il s’agit d’une stage de formation pour donner aux participants, la chance d’avoir une vision plus panoramique de la sécurité maritime. Lire ci-joint, le communiqué de presse rendu public à cet effet.


COMMUNIQUE DE PRESSE

Cotonou le 07 septembre 2023

L’Union européenne et ses Etats membres, partenaires des pays côtiers du Golfe de Guinée pour renforcer la sécurité maritime de la sous-région.

Le porte-hélicoptère amphibie (PHA) MISTRAL de la Marine Nationale française accueillant le stage d’Instruction Régional Embarqué et Numérique, « SIREN » au profit d’officiers du Golfe de Guinée et du Maroc est en escale au Port de Cotonou, dans le cadre de la « Présence Maritime Coordonnée ». A cette occasion, l’Union européenne (UE) au Bénin organise ce 07 septembre à bord du MISTRAL, une rencontre pour les acteurs béninois de la Mer et les officiers stagiaires, afin de présenter la formation « SIREN », placée sous le patronage de l’Architecture de Yaoundé, mais aussi échanger sur les enjeux et actions en matière de sécurité maritime des partenaires béninois et européens. Cette rencontre témoigne de l’engagement continu de l’UE et de ses États membres aux côtés du Bénin et des Etats du Golfe de Guinée dans le secteur de la sécurité maritime.

La sécurité et la prospérité mondiale deviennent de plus en plus dépendantes de lignes de communication maritimes libres et sûres. L’UE et ses Etats membres sont déterminés à défendre les principes de la liberté de navigation tels que prévus par le droit international, et par conséquent engagés dans la sécurité maritime autour du globe. Le Golfe de Guinée est une importante zone maritime qui couvre 6,000 km de côtes. Chaque jour, environ 1 500 navires de pêche, navires citernes et cargos naviguent dans ses eaux. La piraterie, la pêche illégale non déclarée et non réglementée (IUU), les trafics illégaux, la dégradation environnementale, et la sécurité des ports demeurent des défis pour la sécurité maritime et la liberté de navigation, et au final une menace majeure pour le développement économique de toute la région.

La Commission européenne et le haut représentant ont adopté en mars 2023 une Communication conjointe sur le renforcement de la Stratégie de Sûreté Maritime de l’UE (SSMUE) afin de garantir une utilisation pacifique des mers et de protéger le domaine maritime contre les nouvelles menaces. Ils ont également adopté un plan d’action actualisé au moyen duquel la stratégie sera mise en uvre.

Depuis 2014, la SSMUE et son plan d’action fournissent en effet un cadre global permettant de faire face aux défis en matière de sûreté en mer. Elle a renforcé l’autonomie de l’UE et sa capacité à faire face aux menaces et aux défis en matière de sûreté maritime. L’UE est devenue un acteur reconnu dans le domaine de la sûreté maritime en menant ses propres opérations navales, en améliorant l’appréciation de la situation maritime et en coopérant avec un large éventail de partenaires extérieurs, notamment dans le Golfe de Guinée, qui est l’une des « zones d’intérêt maritime » reconnues par la Stratégie.

L’engagement commun de l’UE et ses Etats membres se reflète dans plusieurs opérations majeures en mer organisées dans le cadre de la Politique Commune de Sécurité et de Défense et, dans le cas du Golfe de Guinée, par les Présences maritimes coordonnées (CMP). Le lancement des CMP en 2021 avait été stimulé par la dégradation de la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée, en particulier dû à un accroissement sans précédent de l’enlèvement et séquestration d’équipages. En 2021, dix frégates de surveillance de cinq Etats membres de l’UE avaient déjà participé et ainsi assuré une présence continue toute l’année, avec au moins une frégate et jusqu’à cinq frégates patrouillant en même temps dans la région.

La présence du Mistral à Cotonou revêt une importance toute particulière car il s’agit de marquer son appui au programme SIREN qui symbolise parfaitement l’esprit de coopération qui préside depuis 2013 à la mise en œuvre de l’architecture de Yaoundé. Depuis le 22 août dernier, une trentaine d’officiers de marine issus des différents pays du Golfe de Guinée sont ainsi accueillis à bord du Mistral pour y effectuer un stage de 4 semaines. Cette formation contribue ainsi à l’approfondissement des connaissances et des savoir-faire liés à l’action de l’Etat en mer. Elle permet de disposer d’une meilleure connaissance des procédures, des pratiques des différents acteurs du dispositif de coopération régional et, finalement, par la multiplication des échanges interpersonnels de renforcer la qualité de la coopération au niveau régional dans le secteur maritime. L’approche privilégiée est avant tout partenariale. Ce projet bénéficie ainsi de l’appui d’experts issus des projets GoGIN, SEACOP, SWAIMS et PESCAO financés par l’Union européenne, mais aussi du CEDRE et du MDAT GOG (« Maritime Domain Awareness for Trade Gulf of Guinea »), projet conduit avec les Britanniques.

L’UE et ses Etats membres réaffirment leur volonté d’accompagner le Bénin et les pays côtiers du Golfe de Guinée dans leur engagement pour la sécurité maritime et la liberté de navigation.

Contexte

Face aux défis croissants dans le Golfe de Guinée, l’UE et les pays côtiers ont approfondi la coopération. Les CMP qui appuient « l’Architecture de Yaoundé » s’inscrivent en complémentarité avec différentes initiatives de sécurité maritime financées par la Commission européenne :

• Le projet européen GoGIN vise à renforcer les centres maritimes. Le partage de l’information entre les administrations, les pays et les partenaires joue en effet un rôle crucial pour anticiper les incidents et actes criminels et mieux les combattre. La plateforme digitale YARIS, développée par le projet en collaboration avec les centres partenaires, est une réponse concrète à cette nécessité de partage.

• Dans la même lignée, le projet SEACOP soutient les efforts des pays partenaires en vue de la constitution d’unités conjointes (police, douane, gendarmerie, marines) de contrôles portuaires s’appuyant elles même sur des Unités de renseignement maritime. Le Bénin bénéficie de ce projet depuis le lancement de la première phase en 2015 jusqu’à la phase actuelle du SEACOP V. Le 29 juillet 2022, SEACOP a participé à la signature du protocole d’entente entre les agences nationales du Bénin impliqués et des formations conjointes se sont déroulées depuis lors avec l’appui du SEACOP.

• Le Projet d’Appui à la sécurité maritime intégrée en Afrique de l’Ouest (SWAIMS) s’articule, quant à lui, autour de deux volets : (i) les cadres juridiques, de gouvernance et d’application des lois en vue d’appuyer plus efficacement la sécurité maritime ; et (ii) les capacités opérationnelles d’application des lois à travers des formations institutionnelles et techniques. A titre d’exemple, des études sur le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et les flux financiers illicites liés à la criminalité maritime dans le golfe de Guinée développées en étroite collaboration avec nos partenaires ont été validées dans chacun des pays.


• Le programme PESCAO soutient les États de l’Afrique de l’Ouest dans le renforcement du secteur de la pêche, la lutte contre la pêche non réglementée, non déclarée et illégale et la mise en œuvre des mesures de protection des stocks de poissons. Il a permis une analyse du cadre juridique des pays de la Commission sous-régionale des pêches (CSRP) et du Comité des pêches du Centre-Ouest du Golfe de Guinée (CPCO), y compris le Bénin, sur la pêche illicite (2017) et la remise d’équipements système de surveillance par satellite (VMS) des navires de pêche à la Direction de la Production Halieutique (mars 2021).

Compte tenu des progrès significatifs réalisés, l’UE a décidé le 21 février 2022 de prolonger de deux ans la mise en œuvre du projet de CMP dans le Golfe de Guinée.

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